Le couple royal a visitĂ© samedi le Village Katanga, terre dâorigine du gouverneur de la province, entre Lubumbashi et Kolwesi. Il sâest vu prĂ©senter les rĂ©sultats dâinitiatives visant Ă lutter contre la dĂ©forestation, soutenues par la Belgique, quâil a qualifiĂ©es dâexemple pour tous ». Article rĂ©servĂ© aux abonnĂ©s Journaliste au service Monde PubliĂ© le 12/06/2022 Ă 1032 Temps de lecture 4 min Enfin une route toute droite qui file Ă travers la savane, enfin un ciel dâun bleu intense festonnĂ© de nuages. Enfin la poussiĂšre, les termitiĂšres gĂ©antes, les remblais qui barrent lâhorizon. Enfin, Ă 80 kilomĂštres de Lubumbashi, une vaste forĂȘt dâaltitude proche des monts Upemba. Pour cette descente sur le terrain, dans le village Katanga qui donna jadis son nom Ă la province du cuivre, le roi Philippe et la reine Mathilde ont abandonnĂ© costume cravate et robe fleurie. Col ouvert, tenue safari, chaussures confortables et surtout large sourire sur un dĂ©but de bronzage, les voilĂ enfin dans le Congo profond, celui des chefs qui accueillent cĂ©rĂ©monieusement, se souviennent dâAlbert 1er et de Baudouin, racontent de longs historiques. Cet article est rĂ©servĂ© aux abonnĂ©s Avec cette offre, profitez de LâaccĂšs illimitĂ© Ă tous les articles, dossiers et reportages de la rĂ©daction Le journal en version numĂ©rique Un confort de lecture avec publicitĂ© limitĂ©e Le fil info La Une Tous Voir tout le Fil info Aussi en RĂ©publique dĂ©mocratique du Congo Le Congo, terrain dâopĂ©rations pour les pays voisins et leurs rebelles Poursuivant les groupes armĂ©s locaux et surtout leurs propres opposants opĂ©rant en territoire congolais, plusieurs armĂ©es de la rĂ©gion se dĂ©ploient dans lâest du Congo, avec lâapprobation du prĂ©sident Tshisekedi. Par Colette Braeckman RD Congo le parc des Virunga sous le feu des rebelles du M23 Par Colette Braeckman Dominique Hyde du Haut-Commissariat aux rĂ©fugiĂ©s ONU Le Congo a autant besoin dâaide que lâUkraine» Par Maxime BiermĂ© RD Congo la grave crise de confiance entre Kinshasa et la Monusco Par Colette Braeckman RD Congo Mukwege critique la diplomatie» du prĂ©sident Tshisekedi Voir plus d'articles Allez au-delĂ de l'actualitĂ© DĂ©couvrez tous les changements DĂ©couvrir Ă la Une Chaleur lâIRM Ă©met un avertissement code jaune pour jeudi Michelle Martin totalement libre Jean-Denis Lejeune rĂ©agit Entretien Bruno Tertrais Le scĂ©nario le plus probable est celui de lâeffondrement progressif de lâarmĂ©e russe» Par Philippe de Boeck Vuelta un homme seul en tĂȘte, 11 coureurs Ă sa poursuite direct AprĂšs le papa poule», le daddy cool» comment ĂȘtre pĂšre dans les annĂ©es 2020? Par Nicolas Crousse LâAfsca rappelle un produit aprĂšs dĂ©tection du virus de lâhĂ©patite A rĂ©fĂ©rences 5 facteurs qui font grimper le salaire Charleroi mise sur la formation continue
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Oh! mon Dieu ! ĂȘtre riche, ĂȘtre reine, ĂȘtre puissante, et souffrir, souffrir ainsi ! LA MĂLE. Du courage, ma reine. Toi, Annibal, toi que les douleurs ont Ă©pargnĂ©, toi qui es jeune, toi qui es aimĂ©, toi qui peux vivre fuis, fuis, mon ami ! fuis, et laisse-moi cette suprĂȘme consolation de te savoir en libertĂ©.
Temps de lecture 7 minutes. Le 4 dĂ©cembre 1977, Didier Piganeau, Ă©tudiant Ă la facultĂ© de Poitiers, assiste au sacre de Bokassa Ier en tant quâinvitĂ© personnel de lâempereur de Centrafrique. Didier Ier, Roi de Basoche, est le tĂ©moin vivant quâĂ©tudier lâhistoire du droit peut ouvrir des perspectives insoupçonnĂ©es. Histoire de la Basoche Du XĂšme au XIVĂšme siĂšcle, le Palais de la CitĂ© Ă Paris Ă©tait la rĂ©sidence et le siĂšge du pouvoir des Rois de France. De lâinstallation de son Conseil royal par Hugues Capet et presque jusquâĂ lâinauguration du nouveau Palais de justice de Paris au printemps 2018, lâĂźle de la CitĂ© est donc le théùtre dâun ballet incessant entre gens de pouvoir et gens de justice que ce soit sous Saint Louis qui affectionne particuliĂšrement les lieux ou sous Louis XVI qui termine son rĂšgne, raccourci, en laissant sur lâĂźle de la CitĂ© les principales institutions du royaume de France dont la chambre des Comptes mais surtout le Parlement de Paris.[i] Ainsi, juges, avocats et procureurs furent dĂ©signĂ©s Clercs de la basoche, du latin basilica qui signifie palais royal, le palais de la CitĂ©. En 1303, Philippe le Bel reconnaĂźt alors une association nouvelle et lui accorde certains privilĂšges. La Basoche Ă©tait consacrĂ©e. AssociĂ©s pour le plaisir, les basochiens Ă©lisaient un chef qui prenait le titre pompeux de roi de la basoche, avait une cour, des grands officiers, une monnaie, des armoiries trois Ă©critoires dâor sur champ dâazur et donnĂšrent naissance Ă une grande tradition de la farce, des sotties, des moralitĂ©s et autres productions de théùtre comique du Moyen-Ăąge. François Ier goĂ»tant peu le ton caustique des juristes de lâĂ©poque interdit leurs reprĂ©sentations en 1540 mais la Basoche survĂ©cut tout de mĂȘme jusquâen 1793.[ii] La renaissance poitevine du royaume de Basoche MĂ©contents de cet Ă©tat de fait et fertiles dâun terreau de juristes regrettant sa perte depuis bientĂŽt deux siĂšcles, câest en 1962 que renaĂźt le royaume de Basoche sous la forme dâune confrĂ©rie Ă©tudiante pictave rĂ©servĂ©e aux futurs juristes. Cette monarchie de droit du vinâ Ă la joyeuse devise Boire bite et bien » se reconnaĂźt sous le signe de Bacchus.[iii] Lâorganisation du royaume est simple, un Roi, une Ăglise et une ArmĂ©e ce qui fait au moins trois personnes » constate Didier Ier, Roi choisi par ses sujets en 1975 en raison de son retard Ă la rĂ©union de dĂ©signation qui agrĂ©geait alors une demi douzaine de clercs royaux. [iv] Didier Ier, 23 ans, anciennement Didier Piganeau, suit alors la trace de ses prĂ©dĂ©cesseurs en perpĂ©tuant la coutume du GIP, le gag intellectuel et paillard. Les voilĂ donc, pĂȘle-mĂȘle, qui portent des pĂ©tards au commissariat, relĂąchent des oiseaux exotiques dans les fontaines publiques, et observent la rĂ©action des rĂ©publicains â tous ceux qui ne sont pas sujets du Royaume â aprĂšs lâaffichage dâune banderole Changement de propriĂ©taire » devant lâhĂŽtel de ville de Poitiers Ă lâannonce des rĂ©sultats des Ă©lections municipales.[v] Toutefois, en 1977, regrettant la place de premier plan quâoccupait la Basoche prĂšs la RoyautĂ© au Moyen-Ăąge, Didier Ier et ses sujets entendent bien redorer les trois Ă©critoires figurant Ă leur blason. Si cette annĂ©e est celle du jubilĂ© dâargent de la Reine Elizabeth II, les Ă©tudiants en droit ne sont toutefois pas disponibles en raison de leurs partiels et le Roi de Basoche nâa pas Ă©tĂ© conviĂ© aux festivitĂ©s. QuâĂ cela ne tienne, ils dĂ©cident tout de mĂȘme de sâexcuser de leur absence par un bref tĂ©lĂ©gramme adressĂ© Ă la souveraine de Buckingham Palace Impossible to come and have tea with you because exams â Congratulations â Boire bite et bien â signĂ© Sa majestĂ© Didier Ier, Roi de Basoche ».[vi] TĂ©lĂ©gramme de Didier Ier Ă Elizabeth II Sans rĂ©ponse ni nouvelle invitation, la confrĂ©rie lorgne alors sur un nouvel objectif. Lâinvitation au sacre de Bokassa En octobre 1977, se fait jour le projet de Bokassa de se faire sacrer Empereur de Centrafrique. Le Royaume de Basoche convoque alors son grand plumitif qui rĂ©dige une lettre Ă lâadresse de celui qui est encore simple PrĂ©sident Mon cher cousin », parce que vous savez, tous les souverains sont cousins, alors forcĂ©ment ça fait des liens » explique Didier Ier dans son interview Ă Radio France Internationale. Le grand plumitif y expose lâhistoire du royaume de Basoche, la proximitĂ© de son Roi avec les grands de ce monde et conclut en ces termes Vous qui ĂȘtes trĂšs soucieux de la tradition française, vous nâavez plus quâĂ inviter le Roi de Basoche ». Ce qui tombe bien puisquâil nây a pas dâexamens en dĂ©cembre, date prĂ©vue du sacre. Seulement, un mois plus tard, Didier Piganeau, celui qui, dâaprĂšs sa propre formule, est Ă la fois pion dans un lycĂ©e et Roi dâune confrĂ©rie Ă©tudiante sur lâĂ©chiquier de lâĂ©ducation nationale, reçoit un appel de son grand plumitif lâambassade de Centrafrique Ă Paris a envoyĂ© un carton dâinvitation Ă lâadresse de Monsieur et Madame Didier Ier. La lettre de lâambassade centrafricaine Ă Paris Branle bas de combat Ă Poitiers, le grand conseil du Roi se rĂ©unit autour dâun apĂ©ritif royal que faire ? Engaillardis tant par leur prouesse que par les dĂ©buts de lâivresse, le monarque tĂ©lĂ©phone Ă lâambassade pour sâindigner. Vous comprenez, rien ne semble prĂ©vu Ă la sortie de lâavion, pas de protocole, je vous rappelle que je suis le Roi de Basoche. », le personnel parisien de lâambassade se confond en excuses et demande Ă sa majestĂ© de ne pas sâinquiĂ©ter, que tout est bien prĂ©vu, une voiture avec chauffeur lui sera mise Ă disposition. Fort bien, dans la foulĂ©e le Roi sâenquiert nĂ©gligemment de savoir comment rĂ©cupĂ©rer les billets dâavion et Ă sa grande surprise lâambassade nâest absolument pas dĂ©sarçonnĂ©e et lui donne rendez-vous Ă Orly dans quatre jours. Nous sommes alors dĂ©but dĂ©cembre, Ă lâapproche du sacre de lâempereur qui se tiendra le quatriĂšme jour de ce mois. Le plus dĂ©contenancĂ© de tous, en rĂ©alitĂ©, câest le souverain Didier Ier lui-mĂȘme qui aprĂšs une nuit de sommeil se dĂ©cide Ă confirmer la discussion de la veille avec lâambassade Centrafricaine. Il expose alors Ă demi-mots que la Basoche nâest quâun modeste royaume, avec peu de sujets et un petit territoire dont la vocation est plutĂŽt folklorique. Mais lâambassade ne sâembarrasse dâaucune prĂ©cision et lui rĂ©torque Vous savez Monsieur, nous savons trĂšs bien qui nous invitons ». Par ailleurs, le dĂ©part a Ă©tĂ© avancĂ© dâun jour et a lieu Ă Orly le lendemain matin de cet appel, seulement. VoilĂ donc Didier Piganeau, sa compagne Dominique, et le Barde officiel du Royaume en route vers Paris. Ils ont pour seuls bagages des vĂȘtements dâĂ©tĂ© et une tenue de gala, un costume pour Didier Ier par dessus lequel il portera une cape noire et une faluche. La tenue dâapparat du royaume de Basoche dĂ©tonne. Didier Ier en tenue dâapparat Aller Ă Bangui, une mission de haut vol Nos joyeux compĂšres dĂ©barquent Ă Orly Ouest, se rendent Ă la porte dâembarquement indiquĂ©e sur lâinvitation mais ne trouvent rien sinon personne. Le vol vers Bangui nâest pas indiquĂ© sur les Ă©crans, le royaume de Basoche a Ă©tĂ© pris Ă son propre jeu. PrĂȘts Ă revenir bredouille, câĂ©tait sans compter la prĂ©sence dâun jeune africain de lâĂąge de Didier Piganeau, vĂȘtu dâun Ă©pais manteau de fourrure et dâun chapeau melon. Le Barde, le Roi et la Reine se dirigent alors dâun mĂȘme mouvement vers cet homme et le souverain de Basoche dĂ©cline fiĂšrement son identitĂ©. Ils se trouvent en rĂ©alitĂ© face au Prince dâĂthiopie, Zera SelassiĂ©, qui confesse son ennui puisque lui non plus ne parvient pas Ă mettre la main sur son billet. Les monarques, bras dessus, bras dessous, finissent par trouver un bureau auquel prĂ©senter leurs invitations pour obtenir un billet sur le charter pour Bangui, 150 places pour assister au Sacre. Seulement, aucun Piganeau ni Roi de Basoche ne figure sur la liste. Franchement abasourdi, câest le Barde qui prend le relais de Didier Ier en sâindignant, haussant la voix et hurlant Ă lâincident diplomatique. Toutes prĂ©cautions prises, câest un employĂ© de lâambassade qui est appelĂ©, il demande alors Ă voir une carte de visite royale. CoĂŻncidence ou fait divin de Bacchus, le pĂšre de Didier a fait faire en urgence, la veille, par un ami imprimeur, des cartes de visite dernier cri estampillĂ©es du sceau de la RoyautĂ©. Le sĂ©same est lĂ , Monsieur et Madame Didier Ier embarquent pour un voyage de cinq jours en Centrafrique. Si la plupart des convives semblent Ă la fĂȘte dĂšs lâavion, lâĂ©tudiant en droit et sa compagne ne se sentent pas tout Ă fait Ă leur aise et apprĂ©hendent le traitement qui leur sera rĂ©servĂ© Ă leur arrivĂ©e. La veille au soir, vous ĂȘtes Ă©tudiant en train de bĂ»cher votre droit civil, le lendemain vous ĂȘtes Roi au sacre de lâempereur. »Didier Piganeau, interview pour âSignes Particuliersâ par Pierre-Edouard Deldique sur Radio France Internationale Reçus comme des Rois en Centrafrique Au dĂ©barquement de lâavion, câest une berline ministĂ©rielle â une R16 blanche â qui rĂ©cupĂšre les Ă©tudiants, prĂȘts Ă charger eux-mĂȘme leurs valises si le Protocole ne leur avait pas rappelĂ© Ă temps leur royale condition. EscortĂ©s par deux motards, le convoi part Ă grande vitesse vers les quartiers chics de Bangui oĂč une villa est mise Ă la disposition du couple. La quatre-vingt neuviĂšme des deux cent voitures avec chauffeur prĂ©vues pour les invitĂ©s du Sacre leur est attribuĂ©e, preuve quâils font partie des invitĂ©s de marque parmi les sept mille que comptera la cĂ©rĂ©monie. Deux boys leurs sont dĂ©diĂ©s et une sentinelle protĂšge la villa, elle leur prĂ©sente les armes matin, midi et soir ainsi quâĂ chaque fois quâils entrent et quâils sortent de la comparses ont presque oubliĂ© toute gĂȘne lorsque Ă vingt et une heure, dĂ©couvrant le frigo vide, ils dĂ©cident dâutiliser leur ligne directe vers le Ministre de lâintĂ©rieur pour faire part du scandale. Ă peine trente minutes plus tard, une camionnette dĂ©barque des vivres Ă la villa. Le jour du sacre, les autres invitĂ©s ne semblent pas dupes. Un canular si Ă©norme que vous nây croyez pas vous-mĂȘme, les autres ne semblent pas y croire non plus ! » explique Didier Piganeau. Mais la politesse et le protocole aidant, les Ă©changes se rĂ©sument souvent Ă âVous ĂȘtes le roi de Basoche ? â Oui.â, nâapparaĂźt pas idiot celui qui ne rĂ©vĂšle pas ses lacunes par de plus amples questions sur le Royaume. Le sacre de Bokassa au style Charlemagne exhibe un faste dĂ©mesurĂ© et une ferveur populaire achetĂ©e par lâempereur au prix dâun rĂ©gime de plus en plus violent. LâĂtat français prĂȘte chevaux et tenues pour accompagner le carrosse impĂ©rial sur le trajet ainsi que des camĂ©ramen de lâarmĂ©e pour rĂ©aliser le film officiel. 25 minutes â Reportage dâArte et de lâINA sur le couronnement de lâEmpereur Bokassa Le retour Ă Poitiers sous lâĆil des RG Ayant eu vent de la nouvelle, le retour Ă Paris se fait sous le regard amusĂ© des journalistes et des Ă©tudiants poitevins venus accueillir le Roi Didier Ier et celle qui deviendra son Ă©pouse, Dominique. Piganeau PĂšre, lui, reçoit un appel moins chaleureux des renseignements gĂ©nĂ©raux RG de la rĂ©gion ainsi rĂ©sumĂ© par son fils RG Un certain Piganeau se fait passer pour le Roi de Basoche et aurait prĂ©tendu se rendre au couronnement de Bokassa. Mais comme nous sommes les RG, nous savons qu'il s'agit d'une blague, bien entendu, n'est-ce pas Monsieur Piganeau, que c'est une blague ?PP Absolument pas. Non seulement c'est vrai, mais il est surtout dĂ©jĂ silence sur la ligne -RG Merde, qu'est-ce qu'on va dire au Procureur ? Si vous souhaitez en savoir plus, nous vous conseillons le livre de Didier Piganeau aux Ă©ditions de La Table Ronde, Le Roi chez lâEmpereur. Aujourdâhui, la Basoche est en sommeil mais le Roi Benjamin Ier dĂ©signĂ© en 2008 nâa toujours pas Ă©tĂ© destituĂ©. [vii] [i] Palais de la CitĂ© â WikipĂ©dia [ii] Basoche â WikipĂ©dia, Les Clercs de la basoche â Imago Mundi, Cosmovisions [iii] Le Royaume de la Basoche anecdotes et histoire â [iv] Interview de Dider Piganeau pour lâĂ©mission Signes Particuliers » de Radio France internationale animĂ©e par Pierre-Edouard Deldique en trois parties sur YouTube 1, 2, et 3. Source principale de lâarticle. [v] cf. note [iii] [vi] cf. notes [iii] et [iv] ainsi que pour toute la suite de lâarticle. [vii] Bitard, Faluchard et Basochard⊠Il y a quoi sous ta faluche ? â Centre Presse Si vous avez trouvĂ© une faute dâorthographe, veuillez nous en informer en sĂ©lectionnant le texte en question et en appuyant sur Ctrl + EntrĂ©e .
3La reine Esther rĂ©pondit: Si jâai trouvĂ© grĂące Ă tes yeux, ĂŽ roi, et si le roi le trouve bon, accorde-moi la vie, voilĂ ma demande, et sauve mon peuple, voilĂ mon dĂ©sir! 4 Car nous sommes vendus, moi et mon peuple, pour ĂȘtre dĂ©truits, Ă©gorgĂ©s, massacrĂ©s. Encore si nous Ă©tions vendus pour devenir serviteurs et servantes, je me
Pourquoi le regrettĂ© Prince Philip, mari de la Reine d'Angleterre Ă©tait prince, et pas roi ? Alors que les femmes des rois du Royaume Uni, elles, sont reines. Le prince Philip est mort ce 9 avril 2021. Damn ! Prince Philip Mountbatten avait perdu ses titres, en avait retrouvĂ© d'autres et avait dĂ» se prosterner devant sa femme le jour du couronnement d'Elisabeth II. Il a dĂ» marcher 2 pas derriĂšre elle toute sa vie, et il n'a mĂȘme pas eu droit au titre de roi. Shame. Philip Mountbatten les titres dĂ©chus, les titres acquisEnfant, il Ă©tait prince de GrĂšce et de Danemark. Puis il a pris une version anglicisĂ©e du nom de jeune fille de sa mĂšre Philip Ă©pouser Elisabeth, promise au trĂŽne, il renonce Ă ses titres de prince, il renonce Ă son allĂ©geance Ă la couronne grecque et il se convertit Ă l'Eglise Anglicane. Le voilĂ Ă poil de tous ses titres royaux. En retour, il est anobli par le roi Georges VI et reçoit les titres de duc d'Ădimbourg, comte de Merioneth et baron de Greenwich. Tout cela, le jour de son mariage, le 20 novembre 1947. Comte, duc, baron, ça pĂšte un peu... mais c'est quand mĂȘme moins classe que prince. Et beaucoup moins classe que mĂȘme si le mariage a failli ne jamais avoir lieu, il Ă©pouse Elisabeth II en 1947. Le roi du Royaume Uni, George VI dĂ©cĂšde en 1952. Le 2 juin 1953, en l'abbaye de Westminster, Elizabeth 2 accĂšde au trĂŽne d'Angleterre. Elle devient reine. Et Philip reste vulgaire Duc d'Edimbourg et les autres titres aprĂšs. Et comble du supplice, Elisabeth, sa femme, renonce Ă son nom d'Ă©pouse bien incitĂ©e par Sir Winston Churchill. Devenue Reine, elle ne s'appelle plus Mountbatten, mais reprend le nom de jeune-fille Windsor. Et le duc a la chiale en disant qu'il est le seul homme d'Angleterre Ă ne pas pouvoir donner son nom de famille Ă ses Le dĂ©cors est plantĂ©. J'ai un peu l'impression d'avoir spoilĂ© 1 ou 2 saisons de The Crown, mais "nevermind".Post du DailyMirror Philip, mĂȘme pas PrinceAlors pourquoi ce titre de Prince. Alors qu'il est duc. Alors de la femme d'un roi s'appelle une reine. Et lui mari d'une reine s'appelle Duc. MĂȘme pas lĂ qu'on va parler du terme consort, puis de vient du latin "Consors", voulant dire qui partage le sort. Consort, c'est le mot valise pour dire qu'en fait, il n'est pas le souverain. Ainsi, la reine consort, est la femme du roi souverain. C'est une maniĂšre de bien faire comprendre "ton titre est honorifique. Tu es la femme de... mais tu n'as pas la batterie de responsabilitĂ©s qui va derriĂšre".Et pendant ce temps lĂ , Philip est toujours Duc d'Edimbourg. On va tout de suite arrĂȘter ce suspens insoutenable. Il fut appelĂ© Prince Philip, mais la Reine ne lui a JAMAIS donnĂ© ce titre officiellement. Il est officiellement Duc, Comte et Baron. Et c'est tout. VoilĂ . Maintenant vous ĂȘtes chaud bouillant. Vous trĂ©pignez d'impatience. Vous voulez connaĂźtre LA rĂ©ponse Ă la question Pourquoi le regrettĂ© Prince Philipp, mari de la Reine d'Angleterre n'Ă©tait pas Roi ?L'annonce du dĂ©cĂšs de Duc d'Edinbourgh par le compte insta de la Famille RoyalePhilip, pourquoi il n'Ă©tait pas roi ?C'est une question de protocole. Une question de tradition monarchique. Une question qui sent bien fort le bon patriarcat de grand pĂšre. Les maris des reines souveraines ne prennent pas le titre de roi. C'est comme ça. Pourquoi ? Parce que le statut de roi est supĂ©rieur au statut de reine dans la monarchie si on donnait le titre de roi Ă Philip, il faisait un strike direct de sa Lilibet, et devenait, de fait, le roi on pleurniche un peu sur le pauvre sort du pauvre Prince Philip mĂȘme pas prince et simple Duc, Comte et Baron. Mais il n'Ă©tait pas le seul. Il n'Ă©tait pas le premier. Georges de Danemark, mari d'Anne Stuart, reine d'Angleterre de 1707 Ă 1714 ,partagea ce triste Albert de Saxe-Cobourg-Gotha, mari de la Reine Victoria qui fut souveraine de 1837 Ă 1901, voilĂ . A l'heure oĂč se dessinent les funĂ©railles du Prince, j'ai envie de dire God save the Queen, and Prince Philip, not even Prince, but kind of Duke of Edimburgh and other lost places.
Letitre de Roi a toujours eu du prestige, mĂȘme avant le Roi Soleil. Les rois et reines attirent toujours autant la curiositĂ© et lâadmiration, on les voit comme des ĂȘtres Ă part, des stars qui alimentent aujourdâhui la presse people. MĂȘme si leurs pouvoirs sont devenus limitĂ©s et plus symboliques quâeffectifs, ils font rĂȘver.
De jeune florentine fortunĂ©e Ă reine de France, Marie de MĂ©dicis a marquĂ© lâHistoire de France par son caractĂšre ambitieux. AprĂšs lâassassinat de son Ă©poux le roi Henri IV, Marie de MĂ©dicis nâaura de cesse de comploter contre son fils Louis XIII pour rĂ©cupĂ©rer les rĂȘnes du Royaume, quâelle a rĂ©gentĂ© durant sept annĂ©es. A travers cet article, je vous propose de voyager jusquâen Italie pour dĂ©couvrir la vie de Marie de MĂ©dicis. Lâenfance de Marie de MĂ©dicis, jeune hĂ©ritiĂšre de Toscane Marie de MĂ©dicis voit le jour dans une famille fortunĂ©e Marie voit le jour le 27 avril 1575* Ă Florence en Italie. Son pĂšre, le Grand-Duc François de Toscane, est un homme trĂšs fortunĂ© qui rĂšgne sur un domaine plein de richesses. Marie de MĂ©dicis est la sixiĂšme dâune fratrie de sept enfants, mis au monde par Jeanne dâAutriche. La mĂšre de Marie est la fille de lâEmpereur et petite-fille du grand Charles Quint. MalgrĂ© une position particuliĂšrement confortable, Jeanne nâest pas apprĂ©ciĂ©e du peuple toscan, et encore moins de son Ă©poux, qui la traite indignement. François de Toscane prĂ©fĂšre la compagnie de sa maĂźtresse, la belle et redoutable Bianca Capello. Portrait de François Ier de MĂ©dicis, attribuĂ© Ă Rubens, MusĂ©e du Louvre Portrait de Jeanne dâAutriche Un Ă©vĂ©nement tragique vient bouleverser sa vie MĂȘme si son pĂšre peut faire preuve de cruautĂ©, Marie de MĂ©dicis apprĂ©cie ces moments avec sa mĂšre et ses nombreuses sĆurs. Mais ce bonheur va prendre fin lors dâun tragique Ă©vĂ©nement. Alors que sa mĂšre met au monde son huitiĂšme enfant, elle meurt en couche, Ă seulement 31 ans. Marie de MĂ©dicis sâapprĂȘte Ă fĂȘter ses 3 ans. Alors que ses enfants sont en deuil et empreints de tristesse, François Ier de Toscane voit lĂ une aubaine. Il dĂ©cide dâĂ©pouser sa maĂźtresse Bianca Cappello et de donner Ă ses enfants une marĂątre des plus cruelles. Cette nouvelle union, peu de temps aprĂšs la mort de Jeanne dâAutriche, fait scandale auprĂšs du peuple toscan. Portrait de Bianca Cappello â Alessandro_Allori Marie de MĂ©dicis est abandonnĂ©e par son pĂšre Peu de temps aprĂšs, le couple dĂ©cide de sâadonner aux plaisirs de la vie, mais Ă deux seulement⊠Le pĂšre abandonne ses deux filles survivantes Marie et ElĂ©onore, les laissant aux bons soins de leur gouvernante dans le Palais Pitti Ă Florence. Les deux jeunes femmes reçoivent une Ă©ducation digne de leur rang arts, littĂ©rature, philosophie, mathĂ©matiques, astronomie. Marie de MĂ©dicis rĂ©vĂšle une vraie passion et une vraie facilitĂ© pour les sciences. MalgrĂ© tout, la jeune femme sâennuie, enfermĂ©e entre les murs de ce palais immense. Sa sĆur Eleonore, son aĂźnĂ©e de 8 ans, sâapprĂȘte Ă la quitter pour Ă©pouser le Duc de Mantoue. Marie de MĂ©dicis perd sa seule confidente, celle qui brisait cet ennui quotidien. Encore une fois, la jeune Marie se sent abandonnĂ©e et dĂ©laissĂ©e. LĂ©onora Dori, la fidĂšle amie de lâhĂ©ritiĂšre Pour briser cet ennui, sa belle-mĂšre fait venir au Palais une jeune fille nommĂ©e Dianora Dori, rebaptisĂ©e LĂ©onora Dori. De 7 ans son aĂźnĂ©e, LĂ©onora apporte Ă Marie la gaietĂ© et la bonne humeur qui fait tant dĂ©faut Ă la derniĂšre des MĂ©dicis. Les deux jeunes filles sont maintenant insĂ©parables, au point que LĂ©onora jouit dâune trĂšs grande influence sur la future reine de France et de Navarre. Le dĂ©cĂšs de son pĂšre François de Toscane assassinat ou coup de malchance ? Un nouveau drame vient chambouler la vie de Marie de MĂ©dicis en 1587. François et Bianca dĂ©cĂšdent simultanĂ©ment dans des circonstances trĂšs douteuses. Les deux amants meurent Ă quelques heures dâintervalles. En 2006, des analyses ont rĂ©vĂ©lĂ© que le couple avait Ă©tĂ© empoisonnĂ© Ă lâarsenic. Marie de MĂ©dicis une riche hĂ©ritiĂšre Ă marier Une fortune qui attire la gente masculine, mais pas que ! Ce drame familial vient Ă©claircir la vie de Marie de MĂ©dicis, alors ĂągĂ©e de 12 ans. En plus de ne plus avoir Ă subir la cruautĂ© de son pĂšre et de sa belle-mĂšre, la jeune fille devient lâhĂ©ritiĂšre la plus fortunĂ©e du royaume. On imagine vite lâengouement que Marie de MĂ©dicis suscite auprĂšs de la gente masculine Ă marier. Une jeune femme Ă la belle prestance Ă la peau blanche et cheveux chĂątain, cĂ©libataire, et hĂ©ritiĂšre de lâune des familles les plus importantes et fortunĂ©es dâItalie, que demander de plus. Outre ces messieurs en quĂȘte dâune Ă©pouse, Marie de MĂ©dicis attire Ă©galement les personnes en quĂȘte de fortune, parmi lesquelles sa plus fidĂšle amie LĂ©onora. DĂ©nuĂ©e de fortune, non moins ambitieuse, LĂ©onora voit en Marie une façon dâarriver Ă ses fins. La favorite de la future reine de France se dĂ©leste de sa condition modeste en sâachetant un nom honorable auprĂšs du seigneur GaligaĂŻ, ainsi quâun Ă©poux du nom de Concino Concini. Le Grand-Duc de Toscane oeuvre pour lâavenir de Marie de MĂ©dicis Un membre de sa famille va tout de mĂȘme sâassurer de son avenir son oncle Ferdinand, nouveau Grand-Duc de Toscane. Cet ancien cardinal a Ă©pousĂ© Christine de Lorraine, la petite-fille prĂ©fĂ©rĂ©e de lâillustre Catherine de MĂ©dicis, ancienne reine de France. Ferdinand rĂȘve de voir une MĂ©dicis assise Ă nouveau sur le trĂŽne de France. Il va donc Ćuvrer pendant plusieurs annĂ©es pour sceller un contrat de mariage entre Marie de MĂ©dicis et Henri de Navarre, futur roi de France. Henri IV est lâun des rois ayant le plus marquĂ© lâHistoire. Ferdinand Ier de MĂ©dicis dans sa tenue de cardinal Le projet de mariage avec Henri IV, roi de France Henri IV, roi frivole, mariĂ© et sans hĂ©ritier Câest en 1592 que le Grand-Duc Ferdinand commence ses Ćuvres. Pierre de Gondi, cardinal Ă©vĂȘque de Paris, est en voyage sur les terres toscanes. Une rencontre avec le Grand-Duc Ferdinand lâamĂšne Ă parler du mariage infructueux entre Henri IV roi de France et de Navarre et Marguerite de France, la Reine Margot, lâune des enfants de Catherine de MĂ©dicis. Le mariage est cĂ©lĂ©brĂ© en 1572, et aucun hĂ©ritier nâa Ă©tĂ© donnĂ© vingt ans aprĂšs. Pire encore, les Ă©poux sont comme deux Ă©trangers, et ne partagent aucune affection. Le roi Henri, surnommĂ© le âVert Galantâ pour sa passion pour les femmes, sâest dâailleurs entichĂ© dâune jeune ambitieuse Gabrielle dâEstrĂ©es. Le projet est simple annuler le mariage entre la Reine Margot et Henri IV, au profit de Marie de MĂ©dicis. Portrait dâHenri IV en buste par Frans Pourbus le Jeune â ChĂąteaux de Versailles et Trianon â XVIIe siĂšcle. La Reine Margot Portrait de Gabrielle dâEstrĂ©es par Frans Pourbus Le Jeune â Chantilly, MusĂ©e CondĂ© Interruption des nĂ©gociations TrĂšs intĂ©ressĂ©, Ferdinand sâattĂšle vite Ă la tĂąche. Il fait envoyer un portrait de sa niĂšce en France, et informe que sa dot sâĂ©lĂšve Ă un million dâĂ©cus dâor, autrement dit une fortune. Mais voilĂ , le roi de France nâa dâyeux que pour la belle Gabrielle dâEstrĂ©es, et projette mĂȘme de faire dâelle son Ă©pouse. Les pourparlers au sujet du mariage sont interrompus, au point mĂȘme que Ferdinand cherche un autre prĂ©tendant pour Marie de MĂ©dicis. Henri IV reçoit le portrait de Marie de MĂ©dicis », huile sur toile par Pierre Paul Rubens, conservĂ©e au dĂ©partement des peintures du musĂ©e du Louvre Ă Paris La raison dâEtat prend le dessus sur les sentiments CâĂ©tait sans compter sur le caractĂšre fougueux et quelque peu naĂŻf du roi de France. Oeuvrant pour faire annuler son mariage avec Marguerite de France, et pour sâunir Ă Gabrielle, le Monarque sâattire les foudres de lâEglise et de ses proches conseillers. Ăpouser Gabrielle dâEstrĂ©es ? Mais quelle folie ! Les finances dĂ©sastreuses de la Couronne ont raison dâHenri IV, qui se dĂ©cide Ă reprendre les nĂ©gociations en vue dâune union avec Marie de MĂ©dicis. Il faut que la florentine amĂšnerait au Royaume de France de gros avantages financiers, ce qui lui vaudra le surnom de âGrosse BanquiĂšreâ. Mais le chemin est semĂ© dâembĂ»ches. MĂȘme si la mort soudaine de Gabrielle dâEstrĂ©es semble Ă©claircir lâavenir du Royaume, il faut peu de temps au roi pour tomber sous le charme dâune autre femme Henriette dâEntragues. Plus jeune, et plus ambitieuse que sa prĂ©dĂ©cesseure, Henriette rĂ©ussit Ă obtenir une promesse de mariage Ă©crite dâHenri IV, si celle-ci lui donne dans lâannĂ©e qui suit un fils. Une lettre dĂ©chirĂ©e par le conseiller Sully, puis réécrite par le roi. Heureusement, la naissance dâun enfant-mort nĂ© va permettre au projet du Grand-Duc Ferdinand dâaboutir. 8 ans aprĂšs le dĂ©but des nĂ©gociations, le projet de mariage entre Henri IV et Marie de MĂ©dicis est enfin actĂ©. La Florentine est alors ĂągĂ©e de 25 ans. Le contrat est signĂ© le 25 avril 1600, au Palais Pitti Ă Florence. Ce contrat est la scĂšne finale dâune piĂšce purement politique qui a durĂ© prĂšs de huit annĂ©es. Une piĂšce dans laquelle lâactrice principale, Marie de MĂ©dicis, dont les sentiments et les pensĂ©es passaient au second plan, nâavait clairement pas son mot Ă dire. Marie de MĂ©dicis Ă©pouse Henri IV et devient Reine de France Un mariage royal en 2 actes Le mariage entre le roi Henri IV et Marie de MĂ©dicis sâest dĂ©roulĂ© en 2 actes. Le premier acte se dĂ©roule le 5 octobre 1600 Ă Florence. Il sâagit dâune cĂ©rĂ©monie par procuration. Henri ne peut en effet ĂȘtre prĂ©sent, la guerre contre la Savoie faisant rage. Câest donc le duc de Bellegarde qui reprĂ©sente Henri IV. Comble de lâironie Bellegarde nâest autre que lâancien amant de Gabrielle dâEstrĂ©es, la dĂ©funte maĂźtresse du roi. Câest ce que lâon appelle un triangle amoureux. Le second acte se dĂ©roule Ă Lyon, sur le Royaume de France, le 17 dĂ©cembre 1600. Marie de MĂ©dicis, oubliĂ©e pendant les nĂ©gociations, apparaĂźt ici comme la piĂšce centrale. Elle impressionne lâassemblĂ©e par sa grandeur et sa prestance. HabillĂ©e dâune robe brodĂ©e de lys dâor sur fond de velours, et coiffĂ©e dâune couronne ornĂ©e de bijoux, les invitĂ©s admirent sa beautĂ© italienne et sâinclinent. Cette nouvelle Ă©pouse est trĂšs bien accueillie du peuple français, qui lâaccueille avec admiration et bienveillance. Elle sera couronnĂ©e presque 10 ans plus tard, le 13 mai 1610. Mariage Marie de MĂ©dicis et Henri IV par Pierre Paul Rubens La naissance de lâhĂ©ritier de la Couronne, le futur Louis XIII Un peu plus de 9 mois aprĂšs le mariage, une nouvelle vient enchanter le Royaume de France. Un âfils de Franceâ est nĂ© ! Marie de MĂ©dicis vient de mettre au monde le premier fils lĂ©gitime du roi de France Henri IV, et lâhĂ©ritier de la Couronne. On lui donne le doux nom de Louis, futur Louis XIII. Louis XIII est nĂ© le 27 septembre 1601 au ChĂąteau de Fontainebleau. Il apparaĂźt comme une bĂ©nĂ©diction aux yeux de tous. Aux yeux de son pĂšre dâabord, qui goĂ»te enfin aux joies dâĂȘtre le pĂšre de lâhĂ©ritier de la Couronne. Aux yeux du peuple, qui sâalarmait sur lâavenir du pays. Et aux yeux de sa mĂšre Marie de MĂ©dicis, qui ne craint plus de voir son mariage annulĂ©, comme ce fut le cas pour la Reine Margot. Henri IV a de grands projets pour son fils bien-aimĂ©. Tout doit rayonner autour de lui, il est le point central du Royaume. Marie de MĂ©dicis donne naissance Ă 6 enfants MĂȘme si lâavenir est assurĂ©, Marie de MĂ©dicis continue de tenir son rĂŽle dâĂ©pouse Ă la perfection. En 9 ans, 6 enfants voient le jour, dont un seul nâatteindra pas lâĂąge adulte Louis XIII le 27 septembre 1601, futur roi de France et pĂšre de Louis XIVElisabeth de France le 22 novembre 1602, Ă©pouse du roi dâEspagne et du PortugalChristine de France le 10 fĂ©vrier 1606Monsieur dâOrlĂ©ans le 13 avril 1607Gaston de France le 24 avril 1608Henriette Marie de France le 25 novembre 1609, Ă©pouse du roi dâAngleterre Charles Ier Stuart Louis XIII en costume de sacre, par Philippe de Champaigne, Royal Collection. La reine de France subit la frivolitĂ© de son Ă©poux MalgrĂ© son Ăąge avancĂ©, et la satisfaction quâil peut tirer de son mariage avec Marie de MĂ©dicis, Henri IV ne peut sâempĂȘcher de batifoler vers de jeunes demoiselles. Pire encore, il impose Ă sa femme la prĂ©sence de sa favorite, la prĂ©tentieuse Henriette dâEntragues, devenue marquise de Verneuil. MalgrĂ© les mises en garde de tous, Henri IV ne peut consentir Ă se sĂ©parer dâelle. Marie de MĂ©dicis, dâorigine italienne rappelons-le, nâhĂ©site pas Ă exprimer son mĂ©contentement auprĂšs du roi. Au fur et Ă mesure que les annĂ©es passent, les sentiments du roi pour Henriette sâestompent, offrant ainsi la tranquillitĂ© Ă Marie de MĂ©dicis. Mais un Ă©vĂ©nement va venir chambouler sa vie, et le Royaume tout entier. Le Roi est mort ! Vive la RĂ©gente Marie de MĂ©dicis Henri IV est assassinĂ© par Ravaillac dans une rue de Paris Nous sommes le 13 mai 1610 Ă Saint-Denis. Câest un grand jour pour Marie de MĂ©dicis, le jour de son couronnement. 9 ans aprĂšs son mariage, elle va enfin devenir reine de France. La cĂ©rĂ©monie se passe sans encombre. Le lendemain, 14 mai 1610, est une journĂ©e censĂ©e ĂȘtre dĂ©diĂ©e au repos. Les Ă©motions de la veille ont Ă©puisĂ© les souverains et leur Cour. Les prĂ©paratifs pour lâentrĂ©e de la Reine dans la ville de Paris prĂ©vue dimanche vont bon train. Le roi paraissait soucieux, se vit conseiller de prendre un peu lâair doux de ce mois de mai. AussitĂŽt dit, aussitĂŽt fait ! Il commande son carrosse et quitte le Palais du Louvre. LĂ , il demande de prendre la direction du CimetiĂšre des Innocents dans le quartier des Halles, situĂ© Ă Ă lâemplacement de lâactuelle place Joachim-du-Bellay. Au moment de passer rue de la Ferronnerie, le drame ! Henri IV est assassinĂ© par François Ravaillac. La journĂ©e touche Ă sa fin. Marie de MĂ©dicis, encore excitĂ©e des Ă©vĂ©nements de la veille, entend un vacarme dans la chambre du Roi. Elle dĂ©cide dâentrer dans la piĂšce, et y dĂ©couvre le corps sans vie et ensanglantĂ© de son Ă©poux, de son roi. Elle fond en larmes, aprĂšs avoir perdu connaissance. Les couloirs du Louvre sont bercĂ©s par ses cris âLe Roi est mort !â. Lâun de ses conseillers, la main posĂ©e sur lâĂ©paule du jeune Louis qui observe sa mĂšre, lui rĂ©torque âLes rois ne meurent pas en France. VoilĂ le roi vivant, Madame !â. Assassinat dâHenri IV et arrestation de Ravaillac le 14 mai 1610, huile sur toile de Charles-Gustave Housez 1860 Marie de MĂ©dicis prend la RĂ©gence du Royaume de France Dans un mĂ©lange de tristesse et de joie, le peuple acclame âLe Roi est mort, vive le Roi !â. gĂ© de seulement 8 ans, le jeune Louis est propulsĂ© au rang de Roi de France. Le nouveau monarque Ă©tant beaucoup trop jeune, une rĂ©gence doit ĂȘtre mise en place. Quelques heures plus tard, lâĂ©motion encore vive du dĂ©cĂšs dâHenri IV, Marie de MĂ©dicis brandit le sceptre de la RĂ©gence, proclamĂ©e par le Parlement de Paris. Pour le Dauphin, la vie change du tout au tout Ă la mort de son pĂšre. Alors que Henri IV choyait son fils et lui donnait toutes les armes pour monter Ă son tour sur le trĂŽne, Marie de MĂ©dicis va avilir son fils et le nĂ©gliger. Le futur Louis XIII va alors vivre les pires annĂ©es de sa vie, oubliĂ© de sa mĂšre et exclu des affaires du Royaume. Le manque dâaffection pour son fils va finir par porter prĂ©judice Ă la Reine Marie de MĂ©dicis. La Remise de la rĂ©gence Ă la reine par Pierre Paul Rubens, huile sur toile La politique menĂ©e par la RĂ©gente Pendant ses premiĂšres annĂ©es de RĂ©gente, Marie de MĂ©dicis conserve la politique de son dĂ©funt mari, conserve les conseillers dâHenri IV, et compte gouverner dans la mĂȘme lignĂ©e. Mais celle qui porte maintenant lâhabit de deuil a du mal Ă sâimposer auprĂšs de la noblesse et des pays europĂ©ens voisins. Et pour cause, elle adopte une RĂ©gence qui vise principalement Ă lui faire mener une vie dĂ©licieuse, plutĂŽt que de transmettre Ă son fils un Royaume puissant et serein. Pour asseoir son autoritĂ©, Marie de MĂ©dicis va emprunter Ă la Cour dâEspagne de nombreux protocoles. Elle se rapproche dâailleurs de ce puissant pays dâEurope en nĂ©gociant le mariage de son fils le futur Louis XIII avec Anne dâAutriche. Alors quâelle dĂ©cide de se sĂ©parer des conseillers de son dĂ©funt mari, Marie de MĂ©dicis prend conseil auprĂšs du couple Concini. Câest sans aucun doute lâune des pires erreurs de son rĂšgne en tant que RĂ©gente. Portrait de la rĂ©gente Marie de MĂ©dicis en 1616, par Pourbus Le couple Concini les favoris ambitieux de Marie de MĂ©dicis Il nây a pas de compagnons et confidents plus avides de pouvoir que LĂ©onora et Concino Concini. Chaque soir, Marie de MĂ©dicis sâentretient avec eux, Ă la recherche de conseils. Un courtisan ou un dignitaire souhaite avoir une audience avec la Reine-RĂ©gente ? Câest avec les Concini quâil faut nĂ©gocier. Le Dauphin Louis XIII souhaite profiter dâun moment avec sa mĂšre ? Câest Ă LĂ©onora quâil doit le demander. LĂ©onora GaligaĂŻ et Concino Concini mĂšnent la barque du Royaume, qui ne tarde pas Ă partir Ă la dĂ©rive. Alors que LĂ©onora reste enfermĂ©e dans ses appartements luxueux Ă pratiquer la magie et rĂ©colter les fruits de sa concussion, Concino Concini se met au devant de la scĂšne et cherche par tous les moyens de briller dans cette sociĂ©tĂ©, auprĂšs de la Reine. La relation que Marie de MĂ©dicis entretient avec Concini commence dâailleurs Ă attiser les bavardages. La passerelle reliant le Logis de la Reine et la Maison des Concini est maintenant appelĂ©e âle pont dâamourâ. Rien jusquâĂ maintenant ne peut attester la vĂ©racitĂ© de cette supposĂ©e idylle amoureuse, ni la contredire. Quoiquâil en soit, les courtisans et le peuple y croient ! LĂ©onora GaligaĂŻ Concino Concini, marĂ©chal dâAncre. Portrait au crayon, Paris, musĂ©e du Louvre, 1614 Marie de MĂ©dicis veut conserver les rĂȘnes du pouvoir Louis XIII un jeune roi qui ne gouverne pas Nous sommes le 27 septembre 1614. Louis, fils dâHenri IV et Marie de MĂ©dicis, fĂȘte aujourdâhui ses 13 ans. Ce jour proclame Ă©galement sa majoritĂ©, le Dauphin est enfin en Ăąge de gouverner. Mais la Reine Marie de MĂ©dicis et ses favoris Concini ne lâentendent pas ainsi. MĂȘme si le roi est maintenant en Ăąge de gouverner, il nâest pas question pour elle de lĂącher les rĂȘnes du pouvoir. Lâorganisation du gouvernement reste ainsi, laissant le jeune prince Louis dans son enfance et son insouciance. Cette situation va durer 3 ans, pendant lesquels de nombreuses rĂ©voltes de la noblesse viennent heurter la sĂ©rĂ©nitĂ© du Royaume. Pendant ces 3 ans, Louis XIII prend en maturitĂ©. MĂȘme si sa mĂšre Marie de MĂ©dicis continue dâassurer la RĂ©gence, il sâintĂ©resse de prĂšs aux affaires politiques et Ă©conomiques, et Ă lâavenir du pays. Il observe notamment la mauvaise influence que Concini a sur sa mĂšre. Un ambassadeur de Venise raconte en octobre 1616 On observe que [le roi] continue ouvertement Ă tĂ©moigner son mĂ©contentement Ă lâĂ©gard dumarĂ©chal dâAncre. Il ne lui fait plus le mĂȘme visage quâauparavant. Cela dĂ©plaĂźt extrĂȘmement Ă la reine et au susdit marĂ©chal ; ils craignent quâil y ait quelquâun qui porte le roi Ă ces mauvaises dispositions ; et pour cette raison ils songent Ă enlever auprĂšs de lui les personnes Ă qui il tĂ©moigne la plus grande confiance. Assassinat et exil Louis XIII rĂ©cupĂšre son trĂŽne Le 24 avril 1617, alors que Concino Concini, Marquis dâAncre, franchit les portes du ChĂąteau du Louvre, il est assassinĂ© par les hommes du baron de Vitry, le capitaine des gardes du Royaume. Initialement, Louis XIII souhaitait une arrestation. Mais cela nâest sans doute quâune façon de disculper le roi, qui vient de faire un Coup de MajestĂ© avec son compagnon le plus fidĂšle, le Duc de Luynes. Par cet acte, Louis XIII cherche Ă prendre la place qui lui revient de droit et Ă se libĂ©rer lâemprise de la reine-mĂšre. AprĂšs avoir gouvernĂ© la France pendant 7 ans, Marie de MĂ©dicis est Ă©cartĂ©e du pouvoir suite au complot contre son favori Concini. Quelles sont les consĂ©quences pour Marie de MĂ©dicis ? AprĂšs lâassassinat de Concino Concini, des gardes sont dĂ©pĂȘchĂ©s devant les appartements de la reine-mĂšre pour sâassurer quâelle nâen sorte pas, et aucune visite ne lui soit faite. AprĂšs avoir gouvernĂ© pendant sept ans lâune des monarchies les plus puissantes dâEurope, Marie de MĂ©dicis se retrouve prisonniĂšre, exilĂ©e de tous et surtout des affaires de lâEtat. Elle est finalement exilĂ©e au ChĂąteau de Blois. Marie de MĂ©dicis est alors ĂągĂ©e de 42 ans. On peut imaginer que cet exil sera vĂ©cu par lâancienne rĂ©gente comme une retraite, paisible et en toute sĂ©rĂ©nitĂ©. Mais câĂ©tait sans compter sur le caractĂšre ambitieux de Marie de MĂ©dicis. Assassinat de Concini 24 avril 1617 ©Ph. Coll. Archives Larousse Marie de MĂ©dicis dĂ©clare la guerre Ă son fils Louis XIII Coup de théùtre au ChĂąteau de Blois Ces 7 annĂ©es de rĂ©gence lui ont donnĂ© le goĂ»t du pouvoir. Elle nâest pas prĂȘte Ă cĂ©der la Couronne Ă son fils, et dĂ©cide de fomenter une rĂ©volte contre lui. MalgrĂ© les efforts de Louis XIII de maintenir sa mĂšre, un coup de théùtre se produit dans la nuit du 21 au 22 fĂ©vrier 1619. Marie de MĂ©dicis sâenfuit de Blois avec 4 des membres de sa suite. Câest une vĂ©ritable guerre âMĂšre â Filsâ qui vient dâĂȘtre dĂ©clarĂ©e. Marie de MĂ©dicis sâinstalle alors Ă Angers, au Logis Barrault, lâactuel MusĂ©e des Beaux Arts. Richelieu nĂ©gocie un accord de paix Câest Ă cette pĂ©riode quâun personnage illustre de lâHistoire de France fait son apparition le Cardinal de Richelieu. Nâayant pas encore obtenu le chapeau de Cardinal, Richelieu occupe pour lâinstant le rĂŽle de Conseiller de la Reine. Il va notamment nĂ©gocier un accord de paix entre les deux partis, qui autorise Marie de MĂ©dicis Ă installer sa cour dans la ville dâAngers. Un traitĂ© de paix est alors nĂ©gociĂ© entre Louis XIII et sa mĂšre. Mais cette paix ne sera que de courte durĂ©e. Marie de MĂ©dicis ne peut se contenter de la ville dâAngers, et de Chinon que son fils Ă bien voulu lui cĂ©der. Elle vise le royaume de France entier ! Le Cardinal de Richelieu par Philippe de Champaigne, musĂ©e des beaux-arts de Strasbourg. La drĂŽlerie des Ponts de CĂ© la dĂ©faite de Marie de MĂ©dicis AprĂšs ces quelques mois de paix, elle dĂ©clare Ă nouveau la guerre Ă son fils Louis, son roi. Mais cette fois-ci une bataille sâengage, sur les rives de la Loire dans le village des Ponts de CĂ© câest âla drĂŽlerie des Ponts de CĂ©â. Mais lâarmĂ©e de la reine Marie de MĂ©dicis est mise en dĂ©faite contre celle de son fils. Une nouvelle rĂ©conciliation sâinitie au ChĂąteau de Brissac en Anjou. Louis et Marie de MĂ©dicis, en compagnie du Duc de Brissac et et lâĂ©vĂȘque de Luçon, futur Cardinal de Richelieu. Pas question pour le roi de France de laisser sa mĂšre conspiratrice Ćuvrer une nouvelle fois pour sa chute. Il dĂ©cide donc de la faire revenir Ă la Cour. Un retour Ă la Cour de France mouvementĂ© Marie de MĂ©dicis est donc de retour Ă la Cour, et rĂ©intĂšgre mĂȘme le Conseil du Roi en son retour, elle sâimpose en mĂ©cĂšne et protectrice des arts, et Ćuvre pour mettre en avant des artistes. Elle fait construire le Palais du Luxembourg Ă Paris et fait dĂ©corer les galeries avec une sĂ©rie de tableaux commandĂ©s au peintre Rubens et reprĂ©sentant les Ă©vĂ©nements de sa vie. La lutte entre Marie de MĂ©dicis et le Cardinal de Richelieu Peu de temps aprĂšs son retour, elle obtient pour son plus fidĂšle conseiller Richelieu le chapeau de Cardinal, et convainc son fils dâen faire son principal ministre. Câest en aoĂ»t 1624 que le Cardinal de Richelieu accĂšde Ă lâun des rangs les plus Ă©levĂ©s du Royaume. MalgrĂ© toutes ces faveurs obtenues grĂące Ă la Reine, le Cardinal de Richelieu ne se laisse pas dicter sa conduite par Marie de MĂ©dicis. AprĂšs avoir Ă©cartĂ© lâalliance franco-espagnole et ralliĂ© les puissances protestantes, Richelieu sâattire les foudres de la Reine. AprĂšs avoir guerroyĂ© contre son fils, Marie de MĂ©dicis se rĂ©volte contre le Cardinal de Richelieu. Câest une vĂ©ritable lutte des pouvoirs qui sâinstaure Ă la Cour de France, avec un roi tiraillĂ© entre une mĂšre complotiste et son plus grand conseiller. Cette bataille va durer jusquâĂ la cĂ©lĂšbre JournĂ©e des Dupes. Marie de MĂ©dicis demande Ă son fils le roi dâĂ©vincer le Cardinal. Mais Richelieu a pris une place trop importante dans la vie du Souverain, qui ne se voit pas rĂ©gner sans son fidĂšle ministre. Louis XIII renouvelle sa confiance Ă Richelieu, et contraint sa mĂšre Ă lâexil. Marie de MĂ©dicis sâenfuit en juillet 1631 Ă Bruxelles. Elle ne reviendra jamais en France, et ne reverra jamais son fils. Elle meurt le 3 juillet 1642 aprĂšs 11 ans de fuite. *Vous pourrez voir beaucoup dâerreurs dans les livres ou sur internet qui datent la naissance de Marie de MĂ©dicis en 1573. De rĂ©centes recherches ont permis de retrouver lâacte de naissance de Marie de MĂ©dicis, et qui fixe la date au 27 avril 1575. Sources -Maxime Cormier â Marie de MĂ©dicis vue par les observateurs italiens 1597-1624-Louis XIII par Philippe Erlanger â Editions Famot-Henri IV par Duc de LĂ©vis-Mirepoix de lâAcadĂ©mie française â Editions Famot
Laprincipale curiosité de cet Ultra-Trail du Mont-Blanc 2022 (171 km et 10.000 m de dénivelé positif), qui se lancera vendredi (18 heures) de Chamonix, tient dans la présence de Kilian Jornet.
J-9 avant la sortie en France du film Downton Abbey. Les fans français trĂ©pignent dâimpatience, Ă lâimage de la famille Crawley, nerveux Ă lâidĂ©e dâaccueillir chez eux le roi George V et la reine Mary âles grands-parents de la reine Ălisabeth II. Mais les souverains britanniques se sont-ils vraiment rendus dans le Yorkshire Ă la fin des annĂ©es 1920? Ou Julian Fellowes a-t-il dĂ©libĂ©rĂ©ment pris quelques libertĂ©s? Le roi George V et la reine Mary se sont bien rendus dans le Yorkshire, mais en juillet 1912, soit quinze ans plus tĂŽt que lâintrigue du film Downton Abbey, qui se dĂ©roule en 1927. Entre les deux, un conflit mondial a Ă©clatĂ© et quatre empires se sont Ă©croulĂ©s. François-Joseph, Nicolas II ou encore Guillaume II ont perdu leur trĂŽne⊠les deux derniers Ă©tant les cousins germains de George V. Le roi George V et la reine Mary se sont rendus dans le sud du Yorkshire en 1912. Popperfoto via Getty Images/Getty Images Mais la visite de 1912 nâen reste pas moins dâune importance capitale. CouronnĂ©s roi et reine de Grande-Bretagne en 1911, George et Mary ont fait le voyage jusquâĂ Delhi durant lâhiver 1911-1912 pour ĂȘtre proclamĂ©s empereur et impĂ©ratrice des Indes. De retour Ă Londres, le roi prĂ©voit une tournĂ©e officielle en Europe continentale pour lâĂ©tĂ© avant de se raviser ce sera le Yorkshire. Prendre le pouls de la sociĂ©tĂ© britannique et aller au contact de ses citoyens Pourquoi un tel revirement? Buckingham a compris que le roi et la reine devaient ĂȘtre vus du peuple britannique et se devaient dâaller Ă la rencontre de tous les reprĂ©sentants de la sociĂ©tĂ©. Lâheure est aux parades, Ă lâimage de celle qui se prĂ©pare dans le film. Le couple souverain est accueilli par un public nombreux durant sa tournĂ©e dans le Yorshire en juillet 1912. Popperfoto via Getty Images/Getty Images Les souverains se font Ă©galement un devoir de visiter les classes populaires, notamment les mineurs de fond, le Yorkshire Ă©tant un important bassin dâexploitation du charbon. Classes laborieuses, classes dangereuses? Le drame nâest en tout cas jamais loin le 9 juillet 1912, en plein milieu de la visite royale, deux explosions font 91 victimes dans la mine de charbon de Cadeby. George V et la reine Mary se rendent sur place immĂ©diatement. Le roi prend alors la parole et entame son allocution dâun vibrant "My friendsâŠ" Quid de Downton? Car il faut loger les souverains et leur suite. Le couple sâinvite en rĂ©alitĂ© Ă Wentworth Woodhouse, entre Leeds et Sheffield, propriĂ©tĂ© de Earl Fitzwillam. La demeure est considĂ©rĂ©e comme la plus vaste rĂ©sidence privĂ©e de Grande-Bretagne encore aujourdâhui. Une propriĂ©tĂ© que nâaurait pas reniĂ© la famille Crawley.
Leroi et la reine parmi eux, en toute simplicitĂ©, et qui finiront par sâattabler avec eux et Ă sâintĂ©resser Ă leur vie. En voilĂ , un beau cadeau de NoĂ«l, unique et inoubliable. Pensez
Statue de bronze de la reine Anne de Kiev, oeuvre des sculpteurs ukrainiens Mikolai et Valentin Znoba, Ă©rigĂ©e en 2005, Ă Senlis. Courtesy of Philippe Delorme Est-ce son visage, ce dĂ©licat ovale Ă l'oeil sombre, incisĂ© de khĂŽl, grave et si Ă©mouvant? 1843. Des ouvriers s'affairent en la cathĂ©drale Sainte-Sophie de Kiev. Soudain, sous les badigeons et les couches de plĂątre qui recouvrent le mur de l'Ă©difice religieux, apparaissent, pĂąles images Ă©vanescentes, l'ombre de quatre jeunes filles, alignĂ©es en tailles dĂ©croissantes. Une des filles du grand-prince IaroslavLes deux premiĂšres portent un cierge en leur dextre. Les deux plus jeunes ont les cheveux recouverts de voiles blancs, l'ubrusy. Toutes sont revĂȘtues de la lourde tunique, la rubakha, et parĂ©es comme des chasses prĂ©cieuses. De quoi ou de qui s'agit-il? D'allĂ©gories religieuses Ă©voquant la Foi, l'EspĂ©rance ou la CharitĂ© entourant la Sagesse divine? Non. Depuis une cinquantaine d'annĂ©es, historiens d'art et spĂ©cialistes s'accordent Ă penser que ces frĂȘles jeunes filles sont la famille d'Iaroslav, le redoutĂ© grand-prince de Kiev, qui, lui-mĂȘme Ă©tant l'un des onze fils de Vladimir le Grand, rĂšgne d'une main de fer sur le vaste territoire de la Rouss de Kiev. Offre limitĂ©e. 2 mois pour 1⏠sans engagement Fille d'Ingigerde de SuĂšde et du terrible Iaroslav, Anne naĂźt vers 1027. Le prĂ©nom d'Anne, Anna en vieux russe, trĂšs commun dans la sphĂšre culturelle byzantine, aura Ă©tĂ© celui de la derniĂšre Ă©pouse de saint Vladimir, fille de l'empereur Romain II. Cette fresque de la cathĂ©drale Sainte-Sophie reprĂ©senterait les quatre filles d'Iaroslav. Anne de Kiev serait l'une des trois plus jeunes CommonsUne jeune fille d'excellente Ă©ducationSon Ă©ducation demeure celle des princesses slaves de la RuthĂ©nie, c'est-Ă -dire excellente. Il semblerait que les aĂŻeules de la princesse, toutes femmes de fort caractĂšre, sachent Ă©crire, lire et connaissent sur le bout de leurs doigts l'Ancien et le Nouveau Testament. Anne est chrĂ©tienne, comme tous les enfants d'Iaroslav. Avoir des lettres, possĂ©der le savoir, c'est boire Ă la source, d'une infinie richesse, de l'hĂ©ritage de Constantinople, de Rome et de la GrĂšce antique, c'est apprĂ©cier les psaumes comme les philosophes. La jeune fille s'exerce Ă manier le calame, Ă le faire courir sur le parchemin, Ă tracer des lettres, Ă maĂźtriser progressivement les langues mortes ou vivantes, latin, grec, scandinave et vieux-slave. La voici bientĂŽt prĂȘte Ă assumer un destin, quel qu'il soit, et Ă tenir son rang sans faire rougir sa toute puissante famille. C'est de France que la providence va lui faire un signe... Henri Ier cherche une Ă©pouseAu dĂ©cĂšs de sa premiĂšre Ă©pouse, Mathilde de Frise, morte en couches, Henri Ier cherche Ă contracter mariage. Le troisiĂšme souverain capĂ©tien n'a toujours pas d'hĂ©ritier mĂąle. Il envoie des diplomates aux quatre coins du monde connu. Les annĂ©es passent. Henri se dĂ©sespĂšre, mais reste cĂ©libataire. Enfin, en avril 1049, l'un de ses envoyĂ©s lui signale la renversante beautĂ© d'une jeune princesse slave, Anne. AussitĂŽt, le roi dĂ©pĂȘche Gautier, Ă©vĂȘque de Meaux, et Roger, Ă©vĂȘque de ChĂąlons-sur-Marne, afin qu'ils portent des prĂ©sents au prince de Kiev. Les Français sont fastueusement reçus, banquet, dĂźner de gala et "tous, Ă ce festin, furent ivres et gais". FlattĂ©, Iaroslav accepte de cĂ©der sa fille au roi de France. A-t-il demandĂ© son avis Ă la jeune princesse? Certainement pas. "Quelle opinion d'ailleurs, Ă©crit Philippe Delorme, pourrait avoir cette tendre pucelle d'une vingtaine de printemps de cet homme mĂ»r qu'elle n'a jamais vu, qui ne parle pas sa langue et rĂšgne sur un peuple Ă©tranger dont elle n'a que la plus vague connaissance?" DĂ©part pour la FranceAnne fait contre mauvaise fortune bon coeur et sans nul doute peut-on la deviner folle d'excitation Ă l'idĂ©e de devenir reine de France. Le voyage va durer plusieurs mois. Imaginons les lourds chariots bĂąchĂ©s, les haltes, nombreuses et nĂ©cessaires, les alĂ©as de la mĂ©tĂ©o, les attaques, les embuscades et la prĂ©sence rassurante des hommes d'armes, Ă pied ou Ă cheval, les suivantes aussi, les amies ruthĂšnes qui parlent et chantent afin de se distraire de la monotonie du voyage. Anne arrive Ă Reims au printemps 1051. La dot de la princesse est, selon les sources, considĂ©rable. La cathĂ©drale, chef-d'oeuvre de l'art gothique, n'a bien sĂ»r pas encore Ă©tĂ© construite. Le vieil Ă©difice carolingien, achevĂ© en 862, a Ă©tĂ© agrandi et embelli par l'Ă©vĂȘque AdalbĂ©ron sous le rĂšgne de Lothaire. Et le 19 mai, selon la liturgie prĂ©sidĂ©e par l'archevĂȘque Guy Ier, qui commĂ©more la descente du Saint-Esprit sur les apĂŽtres, retentit sous les voĂ»tes le Veni Creator. Un coup de foudre?Il est probable, souligne Philippe Delorme, que la nouvelle reine de France est ointe d'une huile ordinaire, et non du baume de la Sainte Ampoule. La lĂ©gende rose de la monarchie française assure que, dĂšs la premiĂšre rencontre, c'est le coup de foudre. Henri Ier apercevant Anne descendre de son chariot, se serait prĂ©cipitĂ© vers elle afin de l'embrasser avec une belle ferveur. Se dĂ©gageant quelques minutes de l'Ă©treinte de son royal Ă©poux, la belle aurait susurrĂ© "Je suppose que c'est vous, n'est-ce pas, qui ĂȘtes le roi?" Sous les vivats, les noĂ«ls et les hurlements de la foule enthousiaste. Anne est reine. Que fait-elle, qui voit-elle, que pense-telle, de qui est constituĂ©e sa maison? MystĂšre. "La dame, qui sainte vie menait, pensait plus aux choses spirituelles qui Ă venir sont, qu'elle ne faisait aux temporelles, en espĂ©rance qu'elle en reçût le loyer en la vie perdurable." VoilĂ ce que disent Les Grandes Chroniques de France de la reine Anne. C'est peu. Mais c'est plus encore sur le point de la maternitĂ© que la jeune reine se montre exemplaire Anne met au monde trois fils, Philippe, Robert et Hugues. Anne donne trois hĂ©ritiers capĂ©tiensLe premier sera le roi Philippe Ier, le deuxiĂšme meurt jeune et Hugues reçoit le comtĂ© de Vermandois. Philippe! Le prĂ©nom est grec et rarissime dans l'ancien monde carolingien. LittĂ©ralement "celui qui aime les chevaux", est aussi un prĂ©nom d'apĂŽtre. Peut-ĂȘtre peut-on y voir le choix personnel de la jeune reine. La dynastie capĂ©tienne est assurĂ©e. Robert peut donc mourir en paix, le 4 aoĂ»t 1060, Ă Vitry-aux-Loges, prĂšs d'OrlĂ©ans. Que devient Anne? Par l'un de ces coups du sort dont l'histoire de France abonde, et contre toute attente, la reine veuve... se remarie! Elle Ă©pouse en effet un homme Ă la rĂ©putation sulfureuse, grand seigneur certes, mais querelleur, batailleur, Raoul comte de Valois et de Vexin. Disparition de l'HistoireEn juin 1063, le voilĂ qui rĂ©pudie son Ă©pouse lĂ©gitime et enlĂšve la reine, manifestement complice. Philippe Ier temporise et finit par admettre le remariage de sa mĂšre. Anne reparaĂźt Ă la cour. Elle va bientĂŽt fonder l'abbaye Saint-Vincent, Ă Senlis, richement dotĂ©e en propriĂ©tĂ©s fonciĂšres. Ă l'automne de 1074, Anne est veuve pour la seconde fois. Elle disparaĂźt des annales vers 1079. OĂč se sont dĂ©roulĂ©es ses obsĂšques, nouveau mystĂšre. Elle n'est pas inhumĂ©e Ă Saint-Denis. A-t-elle souhaitĂ© dormir Ă Senlis? Encore une Ă©nigme. Serait-elle rentrĂ©e Ă Kiev ou Ă Novgorod, c'est peu probable. La reine va dĂšs lors sombrer dans un total oubli. FrĂȘle silhouette qu'un livre remet en lumiĂšre. Anne de Kiev, par Philippe Delorme, Ădition Pygmalion. 271 pages. 22,90 euros. Les plus lus OpinionsTribunePar Carlo Ratti*ChroniquePar Antoine BuĂ©no*ChroniqueJean-Laurent Cassely
voilaje m'acharne sur ce boss depuis pret de 2h, je leur ai mis au moins 90 000 points de dégats dans les dents et ils sont toujours debout. ce n'est pas la 1er fois que je me retrouve devant un
Le roi et Haman allĂšrent au festin chez la reine Esther. 2Ce second jour, le roi dit encore Ă Esther, pendant quâon buvait le vin Quelle est ta demande, reine Esther? Elle te sera accordĂ©e. Que dĂ©sires-tu? Quand ce serait la moitiĂ© du royaume, tu lâobtiendras. 3La reine Esther rĂ©pondit Si jâai trouvĂ© grĂące Ă tes yeux, ĂŽ roi, et si le roi le trouve bon, accorde-moi la vie, voilĂ ma demande, et sauve mon peuple, voilĂ mon dĂ©sir! 4Car nous sommes vendus, moi et mon peuple, pour ĂȘtre dĂ©truits, Ă©gorgĂ©s, anĂ©antis. Encore si nous Ă©tions vendus pour devenir esclaves et servantes, je me tairais, mais lâennemi ne saurait compenser le dommage fait au roi. 5Le roi AssuĂ©rus prit la parole et dit Ă la reine Esther Qui est-il et oĂč est-il celui qui se propose dâagir ainsi? 6Esther rĂ©pondit Lâoppresseur, lâennemi, câest Haman, ce mĂ©chant-lĂ ! Haman fut saisi de terreur en prĂ©sence du roi et de la reine. 7Et le roi, dans sa colĂšre, se leva et quitta le festin, pour aller dans le jardin du palais. Haman resta pour demander grĂące de la vie Ă la reine Esther, car il voyait bien que sa perte Ă©tait arrĂȘtĂ©e dans lâesprit du roi. 8Lorsque le roi revint du jardin du palais dans la salle du festin, il vit Haman qui sâĂ©tait prĂ©cipitĂ© vers le lit sur lequel Ă©tait Esther, et il dit Serait-ce encore pour faire violence Ă la reine, chez moi, dans le palais? DĂšs que cette parole fut sortie de la bouche du roi, on voila le visage dâHaman. 9Et Harbona, lâun des eunuques, dit en prĂ©sence du roi Voici, le bois prĂ©parĂ© par Haman pour MardochĂ©e, qui a parlĂ© pour le bien du roi, est dressĂ© dans la maison dâHaman, Ă une hauteur de cinquante coudĂ©es. Le roi dit Quâon y pende Haman! 10Et lâon pendit Haman au bois quâil avait prĂ©parĂ© pour MardochĂ©e. Et la colĂšre du roi sâapaisa. 8
Bon ! dit le second gentilhomme dans lequel notre lecteur a dĂ©jĂ bien certainement reconnu Coconnas, bon ! voilĂ le mot lĂąchĂ©, je lâattendais. Je tây prends. Nous conspirons donc ? â Nous ne conspirons pas, nous servons le roi et la reine. â Qui conspirent, ce qui revient exactement au mĂȘme pour nous.
lib6n3e. qyjl9bp8ea.pages.dev/804qyjl9bp8ea.pages.dev/846qyjl9bp8ea.pages.dev/988qyjl9bp8ea.pages.dev/210qyjl9bp8ea.pages.dev/386qyjl9bp8ea.pages.dev/569qyjl9bp8ea.pages.dev/262qyjl9bp8ea.pages.dev/545qyjl9bp8ea.pages.dev/556qyjl9bp8ea.pages.dev/6qyjl9bp8ea.pages.dev/727qyjl9bp8ea.pages.dev/458qyjl9bp8ea.pages.dev/859qyjl9bp8ea.pages.dev/240qyjl9bp8ea.pages.dev/89
et voila le roi et la reine