*) Le film Narbo Martius Fille de Rome a Ă©tĂ© sĂ©lectionnĂ© dans 4 festivals d’archĂ©ologie Ă  Florence oĂč il a Ă©tĂ© diffusĂ© dans le courant du mois de mars, Saint-Dizier, Amiens et AthĂšnes. Le terme théùtre » vient du grec theatron et signifie le lieu oĂč l'on regarde ». Le théùtre est ainsi avant tout un espace de spectacle. NĂ© dans l'AntiquitĂ© grecque, il est devenu un genre littĂ©raire qui s'est Ă©panoui de maniĂšre diversifiĂ©e en fonction des Ă©poques. 1. Le théùtre antiqueLe théùtre grec Les tragĂ©dies et comĂ©dies grecques, dont la reprĂ©sentation remonte aux vie et ve siĂšcles avant ont une origine religieuse, liĂ©e au culte de Dionysos. Le théùtre est donc dans son origine liĂ© au sacrĂ©. Ces reprĂ©sentations ont lieu lors de fĂȘtes organisĂ©es par l'État. Deux fois par an, elles rĂ©unissent les citoyens autour d'un concours entre trois auteurs sĂ©lectionnĂ©s Ă  l'avance. Pendant les trois jours de cĂ©rĂ©monies, ceux-ci font reprĂ©senter plusieurs piĂšces chacun. Ainsi le public asiste-t-il Ă  une quinzaine de reprĂ©sentations, depuis le matin jusqu'au crĂ©puscule. Cette maniĂšre de voir du théùtre est assez Ă©loignĂ©e de celle qui est la nĂŽtre aujourd'hui, Ă  part Ă  l'occasion de certains festivals. Le lieu de ces reprĂ©sentations est un Ă©difice Ă  ciel ouvert, pouvant accueillir un public trĂšs nombreux, occupant les gradins. Face Ă  lui se trouve la scĂšne, au-dessus de laquelle un balcon peut voir apparaĂźtre les dieux. Il y a Ă©galement une fosse d'orchestre, un espace circulaire dans lequel se trouve un autel dĂ©diĂ© Ă  Dionysos et rĂ©servĂ© au chƓur par consĂ©quent situĂ© Ă  la fois avec » les acteurs, et sĂ©parĂ© d'eux. Le chƓur est composĂ© d'un certain nombre de choreutes, qui prennent en charge la partie lyrique du spectacle le chant. Il Ă©tait accompagnĂ© au dĂ©part d'un acteur le protagoniste puis on en ajouta deux autres le deutĂ©ragoniste et le tritagoniste. Avec l'Ă©volution du théùtre, la part lyrique a diminuĂ©, au profit du dialogue. À l'Ă©poque, tous les rĂŽles sont tenus par des hommes, portant des masques le visage de l'acteur n'exprime donc pas une psychologie nuancĂ©e et les nuances de l'Ă©motion passent par le ton et les gestes. Les acteurs portent des tuniques colorĂ©es, la couleur permettant d'aider les spectateurs Ă  distinguer les diffĂ©rents rĂŽles. Les piĂšces grecques se composent d'un certain nombre de moments » dĂ©finis un prologue, puis l'entrĂ©e du chƓur parodos », puis des Ă©pisodes coupĂ©s par des chants du chƓur, enfin la sortie du chƓur exodos ». Eschyle, Sophocle, Euripide sont les auteurs tragiques les plus cĂ©lĂšbres. Leurs Ɠuvres sont non seulement reprises encore aujourd'hui, mais sont aussi des sources d'inspiration pour certains dramaturges contemporains. Le théùtre romain Comme Ă  AthĂšnes, le théùtre romain a une dimension religieuse les reprĂ©sentations sont liĂ©es au culte de Bacchus. Comme Ă  AthĂšnes Ă©galement, la dimension politique est prĂ©sente, puisque le théùtre se joue lors des Jeux, ou lors de cĂ©rĂ©monies importantes rĂ©unissant le peuple. Le chant, la danse, la musique accompagnent encore le texte – le théùtre est un spectacle total ». Les accessoires sont plus nombreux que dans le théùtre grec le rideau de scĂšne apparaĂźt, les costumes sont parfois somptueux, la machinerie se dĂ©veloppe. Les masques sont toujours prĂ©sents. Sur la scĂšne, pas de dĂ©cor » au sens moderne quelques portes, signifiant une demeure ou un palais, et parfois une machinerie permettant de faire apparaĂźtre un dieu rĂ©citant une tirade – d'oĂč l'expression deus ex machina ». Plaute et TĂ©rence ont Ă©crit de nombreuses comĂ©dies, dont MoliĂšre a parfois pu s'inspirer. 2. Le Moyen Âge et la Renaissance en France Au xiiie siĂšcle, le théùtre se joue sur la place du village ou de la ville. Les spectateurs sont des bourgeois » habitants du bourg, tandis que les cours des seigneurs prĂ©fĂšrent les spectacles de tournois, de ballets, etc. On peut alors rĂ©partir les piĂšces de théùtre en deux genres » les mystĂšres, qui reprennent des Ă©pisodes bibliques ou des vies de saints, et les farces. Au cours des xive et xve siĂšcles, les spectacles deviennent payants. De ce fait, le théùtre se joue de plus en plus souvent dans des lieux clos et non plus sur la grand-place. Peu de dĂ©cors sont utilisĂ©s au Moyen Âge on se contente parfois d'Ă©criteaux signalant les lieux. Mais les machineries se dĂ©veloppent, afin de crĂ©er des effets spĂ©ciaux ». Au milieu du xvie siĂšcle, les mystĂšres c'est-Ă -dire le genre théùtral le plus prestigieux sont interdits. En effet, l'Église estime dĂ©sormais que la foi doit ĂȘtre l'affaire des doctes, et non des acteurs. Ainsi, malgrĂ© quelques rĂ©sistances, le théùtre sombre dans le dĂ©clin. Il faudra attendre une redĂ©finition de cet art pour qu'il reprenne consistance. 3. Le xviie siĂšcle siĂšcle du théùtre Le xviie siĂšcle voit s'amorcer plusieurs nouveautĂ©s. Le mĂ©tier de comĂ©dien, mĂȘme s'il est mĂ©prisĂ© par l'Église et une part de l'opinion, fascine de plus en plus. Les femmes peuvent quant Ă  elles enfin monter sur scĂšne. Enfin, en 1630, le théùtre est reconnu comme un art officiel par Richelieu. Plus tard, dans la derniĂšre partie du siĂšcle, Louis XIV agira en mĂ©cĂšne de nombreuses piĂšces seront créées Ă  la Cour du Roi. Cependant, le clergĂ© est dans sa majoritĂ© hostile au théùtre, et considĂšre que les comĂ©diens doivent ĂȘtre excommuniĂ©s. Dans ce siĂšcle dominĂ© par le classicisme, la distinction entre les genres théùtraux est nette la tragĂ©die et la comĂ©die ont des caractĂ©ristiques propres, qu'un auteur se doit de respecter il existe cependant quelques formes mĂȘlĂ©es » Le Cid, de Corneille, est ainsi une tragicomĂ©die. MĂȘme si la tragĂ©die est le genre noble » par excellence, MoliĂšre dĂ©fendra avec beaucoup d'ardeur la comĂ©die, et en exploitera toutes les ressources de la farce Ă  la grande comĂ©die », c'est-Ă -dire des comĂ©dies en vers, offrant des personnages nuancĂ©s, autour de sujets importants cf. Tartuffe, Le Misanthrope. ComĂ©die TragĂ©die Personnages de bourgeois Personnages nobles Sujet = famille, vie sociale, argent, amour sphĂšre privĂ©e Sujet = pouvoir, politique, amour sphĂšre publique Forme assez libre ; vers ou prose Cinq actes ; vers Registre comique et fin heureuse Registre et dĂ©nouement tragiques UnitĂ© de lieu, de temps, d'action UnitĂ© de lieu, de temps, d'action La rĂšgle dite des trois unitĂ©s » impose que le sujet traitĂ© par une piĂšce ait lieu en 24 heures, se passe dans un seul lieu, et soit uni par une cohĂ©rence forte on ne raconte pas plusieurs histoires » Ă  la fois. On doit Ă©galement observer la rĂšgle de biensĂ©ance pas de sang ni de scĂšne choquante sur scĂšne. Les auteurs les plus cĂ©lĂšbres de ce siĂšcle sont MoliĂšre pour la comĂ©die, Corneille et Racine pour la tragĂ©die. 4. Le xviiie siĂšcle théùtre et LumiĂšres Les unitĂ©s », reconnues comme essentielles au xviie siĂšcle car elles permettaient selon Boileau, entre autres de donner plus de vraisemblance aux piĂšces, apparaissent peu Ă  peu comme des carcans dont les auteurs cherchent Ă  se dĂ©faire. De plus, les philosophes des LumiĂšres prennent violemment parti contre le clergĂ© et son attitude autoritaire envers le théùtre. Les esprits libres » estiment que le théùtre est non seulement un divertissement innocent, mais aussi un moyen pĂ©dagogique Voltaire et Diderot soutiennent l'idĂ©e selon laquelle la reprĂ©sentation des vices et des vertus peut Ă©clairer » les hommes. Deux noms, en dehors des philosophes », s'imposent dans ce xviiie siĂšcle Marivaux, et Beaumarchais. Chez Marivaux, les personnages ne sont plus des types comiques ou des hĂ©ros tragiques, mais des individus aux prises avec un questionnement sur leur identitĂ©. Ainsi, dans plusieurs comĂ©dies par exemple La Double inconstance, les personnages cachent leur identitĂ© Ă  leur promise, en prenant le costume de son valet ou de sa suivante. Chacun veut en effet connaĂźtre son promis de façon masquĂ©e – mais c'est lui-mĂȘme aussi qu'il dĂ©couvre, dans ce jeu de masques. Le langage de Marivaux retranscrit les moments de sĂ©duction entre les hĂ©ros, et les interrogations des personnages sur leurs propres sentiments c'est le marivaudage ». Beaumarchais, avec Le Barbier de SĂ©ville ou Le Mariage de Figaro, donne au personnage du valet une importance cruciale. Le valet Ă©tait dĂ©jĂ  un personnage important auparavant chez MoliĂšre par exemple, avec Scapin, Sganarelle, etc., mais il est chez Beaumarchais porteur de revendications de justice et d'Ă©galitĂ© sociale nous sommes dans un théùtre prĂ©-rĂ©volutionnaire ». 5. xixe siĂšcle le refus des cages »Au xixe siĂšcle, les rĂšgles du xviie siĂšcle les unitĂ©s, la biensĂ©ance sont dĂ©finitivement abandonnĂ©es. Les auteurs du romantisme veulent un autre théùtre. Ils souhaitent un type de piĂšces capable de mettre en scĂšne l'Histoire et le pouvoir, dans une dramaturgie ample et un style qui ne soit plus soumis aux biensĂ©ances. Victor Hugo parle des unitĂ©s comme d'une cage » et dĂ©clare, de façon provocatrice J'ai disloquĂ© ce grand niais d'alexandrin ». Dans cette mouvance, on peut Ă©galement citer Alfred de Vigny ou Alexandre Dumas. Ce nouveau type de piĂšces, nommĂ©es drames romantiques », engendre de vĂ©ritables combats entre leurs partisans et leurs dĂ©tracteurs – et l'un de ces combats est restĂ© cĂ©lĂšbre sous le nom de bataille d'Hernani ». Le 25 fĂ©vrier 1830, Hugo fait reprĂ©senter le drame nommĂ© Hernani. Le premier soir, de violentes altercations secouent la reprĂ©sentation. Pourtant, mĂȘme si la piĂšce choque, elle s'impose par sa force. Alfred de Musset, autre auteur romantique, se distingue en ce qu'il renonce assez vite Ă  faire reprĂ©senter ses piĂšces. AprĂšs l'Ă©chec de La Nuit vĂ©nitienne, il Ă©crit des drames romantiques par exemple Lorenzaccio ou des drames et comĂ©dies, en prose, mĂȘlant des jeunes gens amoureux et des personnages vieillissants, grotesques et autoritaires, dans des dĂ©cors multiples, difficiles Ă  mettre en scĂšne. Le théùtre, avec Musset, est fait pour ĂȘtre lu et imaginĂ© plus que pour ĂȘtre vu. 6. Le xxe siĂšcle des tendances diverses Au xxe siĂšcle, le théùtre emprunte diverses voies – que les auteurs d'aujourd'hui creusent et diversifient encore. ‱ Certaines piĂšces poursuivent dans la veine de la comĂ©die de mƓurs, dĂ©jĂ  prĂ©sente au xviie siĂšcle, et qui avait connu un regain de succĂšs Ă  la fin du xixe siĂšcle, avec Georges Feydeau et EugĂšne Labiche auteurs de vaudevilles. ‱ ApparaĂźt simultanĂ©ment un théùtre de la subversion » Alfred Jarry, avec Ubu roi, prĂ©sente une piĂšce faite pour choquer la premiĂšre rĂ©plique est un Merdre ! » retentissant. Dans une certaine proximitĂ© avec le mouvement Dada ou le surrĂ©alisme, ce théùtre rejette toute psychologie des personnages pour prĂ©fĂ©rer une reprĂ©sentation brute, presque abstraite, de l'homme. ‱ AprĂšs Alfred Jarry ou Antonin Artaud, des auteurs comme EugĂšne Ionesco ou Samuel Beckett et plus rĂ©cemment Marguerite Duras mettent en question dans leurs Ɠuvres le personnage théùtral, le genre des piĂšces Ionesco affirme ainsi que le comique est l'autre face du tragique », et le langage mĂȘme. Des cris, des rĂ©pliques apparemment dĂ©nuĂ©es de sens se succĂšdent pour donner une image Ă  la fois drĂŽle et effrayante de l'humanitĂ©. ‱ Enfin et mĂȘme si ces directions ne sont pas exhaustives, la premiĂšre moitiĂ© du xxe siĂšcle voit un retour du tragique Jean Cocteau, Jean Anouilh, Jean Giraudoux reprennent des mythes antiques comme celui d'ƒdipe, d'Antigone ou d'Electre, tout en les modernisant. Ils montrent ainsi d'une part la permanence des interrogations humaines, d'autre part le sens nouveau que l'on peut donner Ă  ces mythes, dans le contexte bouleversĂ© de la PremiĂšre Guerre mondiale et de la montĂ©e des fascismes. Exercice n°1 À quel culte le théùtre est-il liĂ© dans la GrĂšce de l'AntiquitĂ© ? Cochez la bonne rĂ©ponse. Eschyle est un dramaturge et HĂ©phaĂŻstos, le dieu du feu et des volcans. Exercice n°2 À quel genre appartient Le Jeu de l'amour et du hasard de Marivaux ? Cochez la bonne rĂ©ponse. C'est une piĂšce qui appartient au théùtre de l'absurde. Le Jeu de l'amour et du hasard de Marivaux est une comĂ©die dans laquelle les jeunes hĂ©ros cherchent Ă  connaĂźtre leurs sentiments et ceux qui leur sont portĂ©s. Exercice n°3 Lequel de ces personnages est un valet imaginĂ© par Beaumarchais ? Cochez la bonne rĂ©ponse. Figaro est le valet qui traverse l'Ɠuvre de Beaumarchais. Bartholo est un personnage du Barbier de SĂ©ville, le tuteur de Rosine. Sganarelle est un personnage rĂ©current dans l'Ɠuvre de MoliĂšre, notamment le valet de Dom Juan. Exercice n°4 Cochez la ou les bonnes rĂ©ponses. renoue avec les rĂšgles du théùtre classique unitĂ© de lieu, de temps et d'action, rĂšgle de biensĂ©ance. accorde beaucoup d'importance Ă  la versification. n'existe que pour ĂȘtre jouĂ© sur scĂšne. provoque des polĂ©miques parmi lesquelles celle de la bataille d'Hernani », qui est restĂ©e cĂ©lĂšbre. Au contraire, le théùtre romantique refuse les cages » et veut s'affranchir des rĂšgles du théùtre classique. Le théùtre de Musset par ailleurs, est autant fait pour ĂȘtre vu et imaginĂ© que pour ĂȘtre jouĂ©. Exercice n°5 Comment commence la piĂšceUbu roi d'Alfred Jarry ? Cochez la bonne rĂ©ponse. Ubu roi d'Alfred Jarry est une piĂšce Ă©crite pour choquer. C'est Zazie dans le mĂ©tro, un roman de Raymond Queneau, qui commence par Doukipudonktan ? ». Exercice n°6 Qui est l'auteur de la tragĂ©die ƒdipe roi ? Cochez la bonne rĂ©ponse. Eschyle, Euripide et Sophocle sont les trois plus grands tragiques grecs dont les Ɠuvres nous soient parvenues. Exercice n°7 À quel culte le théùtre est-il liĂ© dans la Rome de l'AntiquitĂ© ? Cochez la bonne rĂ©ponse. Esculape est le dieu de la mĂ©decine et Proserpine, la dĂ©esse des saisons. Exercice n°8 Le théùtre romain se caractĂ©rise notamment par Cochez la ou les bonnes rĂ©ponses. un dĂ©cor riche et rĂ©aliste. Le théùtre romain, comme le théùtre grec, est un théùtre qui se joue avec des masques et des costumes sompteux. En revanche, le dĂ©cor y est gĂ©nĂ©ralement minimaliste. Exercice n°9 Au Moyen Âge, en France, le théùtre Cochez la ou les bonnes rĂ©ponses. est avant tout un spectacle de cour. propose Ă  ses spectateurs des mystĂšres Ă©pisodes de la vie des saints ou de la Bible. est interdit par l'Église dĂšs le xiie siĂšcle en raison de la maniĂšre dont les acteurs rient de la vie des saints. dĂ©veloppe peu Ă  peu tout une machinerie scĂ©nique ainsi que des effets spĂ©ciaux. Au Moyen Âge, en France, le théùtre est un spectacle bourgeois », c'est-Ă -dire destinĂ© aux gens du bourg. Il propose des mystĂšres et des farces Ă  ses spectateurs, sur une scĂšne simple du point de vue des dĂ©cors, mais de plus en plus animĂ©e de machineries et d'effets spĂ©ciaux. Il connaĂźt un essor remarquable jusqu'au xvie siĂšcle, quand l'Église dĂ©cide d'interdire la reprĂ©sentation de mystĂšres. Exercice n°10 Quelles sont les principales caractĂ©ristiques de la comĂ©die au xviie siĂšcle ? Cochez la ou les bonnes rĂ©ponses. Les personnages sont des nobles. La comĂ©die aborde diffĂ©rents aspects de la vie familiale et sociale, restant gĂ©nĂ©ralement dans la sphĂšre privĂ©e. La piĂšce se dĂ©coupe obligatoirement en cinq actes Ă©crits en vers. Le registre est comique et la fin, gĂ©nĂ©ralement heureuse. L'unitĂ© de temps, de lieu et d'action ne s'applique pas. La comĂ©die, qui met en scĂšne des bourgeois et non des nobles, a une forme plus libre que la tragĂ©die et n'est pas forcĂ©ment en vers. En revanche, l'unitĂ© de lieu, de temps et d'action s'applique. Exercice n°11 Quelles sont les principales caractĂ©ristique de la tragĂ©die au xviie siĂšcle ? Cochez la ou les bonnes rĂ©ponses. Les personnages sont des nobles. Le sujet abordĂ© est grave et triste. Le registre est tragique et la fin, gĂ©nĂ©ralement malheureuse. La piĂšce se compose de cinq actes Ă©crits en vers. La piĂšce respecte l'unitĂ© de lieu, de temps et d'action du théùtre classique. La rĂšgle de biensĂ©ance », qui prĂ©conise d'Ă©viter toute scĂšne sanglante ou choquante, ne s'applique pas. La tragĂ©die aborde des sujets en rapport avec la sphĂšre publique le pouvoir, la politique, etc. Ce ne sont pas forcĂ©ment des sujets graves et tristes, mais le registre tragique amĂšne Ă  les traiter de maniĂšre grave. Enfin, la rĂšgle de biensĂ©ance » vaut pour tout le théùtre classique, tragĂ©die incluse. Exercice n°12 À quel genre appartient Andromaque de Racine ? Cochez la bonne rĂ©ponse. Andromaque de Racine est une tragĂ©die classique. Exercice n°13 À quel genre appartient Tartuffe ou l'Imposteur de MoliĂšre ? Cochez la bonne rĂ©ponse. Tartuffe ou l'Imposteur de MoliĂšre est une comĂ©die, comme la plupart des piĂšces de ce cĂ©lĂšbre dramaturge. Son titre est d'ailleurs typiques des Ɠuvres de MoliĂšre un nom, suivi d'une qualitĂ© ou d'un dĂ©faut dont le personnage est l'archĂ©type. Artisand'Art, je confectionne mes Costumes dans mon Atelier en Aquitaine (France). Mon activitĂ© est tournĂ©e vers la CrĂ©ation de Costumes, de l'AntiquitĂ© Tardive (Romains, MĂ©rovingiens, Vikings, VarĂšgues, Rus, Saxons, Normands) au MĂ©diĂ©val ( Moyen-Age ) jusqu'Ă  la Renaissance. C'est le slogan phare du prĂ©sident Abdel Fattah al-Sissi, pour qui la suppression de l'habitat informel est l'une des prioritĂ©s. Pourtant, le long-mĂ©trage du rĂ©alisateur Omar al-Zohairy dĂ©peint un pays oĂč la pauvretĂ© et les bidonvilles sont toujours bien cette pauvretĂ© que je ne saurais voir! Le film Feathers Plumes», primĂ© Ă  Cannes cette annĂ©e, fait polĂ©mique couronnĂ© Meilleure fiction arabe du festival d'el-Gouna vendredi 22 octobre, certains l'accusent de ternir la rĂ©putation» de l'Égypte. RĂ©alisĂ© par Omar al-Zohairy, le long-mĂ©trage, mi-absurde mi-peinture sociale, raconte l'histoire d'une femme - Oum Mario - qui devient soudainement la seule source de revenus pour le foyer lorsqu'un magicien de pacotille transforme son mari
 en poule!À lire aussiTitane de Julia Ducournau, Palme d'or Ă  Cannes, reprĂ©sentera la France aux OscarsRĂ©action théùtrale s'il en faut. Alors qu'il assistait Ă  la projection mardi 19 octobre Ă  el-Gouna, sur la mer Rouge, le cĂ©lĂšbre acteur ChĂ©rif Mounir a quittĂ© la salle en signe de protestation. Nos anciens bidonvilles et ceux qui disparaissent actuellement restent plus beaux que [le dĂ©cor] du film», a-t-il dĂ©clarĂ© le lendemain dans le trĂšs suivi talk-show tĂ©lĂ©visĂ© d'Amr Adib, connu pour ses positions propouvoir. D'immenses progrĂšs ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©s par l'État dans l'Ă©limination des bidonvilles et le relogement de leurs habitants dans de superbes meublĂ©s [
] Nous vivons dans une nouvelle RĂ©publique», a-t-il nouvelle RĂ©publique» est le slogan phare du prĂ©sident Abdel Fattah al-Sissi qui a fait de la suppression de l'habitat informel, accusĂ© de rogner les terres arables, l'une de ses prioritĂ©s. Les immeubles HLM poussent un peu partout dans le pays et apparaissent chaque jour dans des clips des mĂ©dias libertĂ© et l'insulteWalaa Gad, le patron de ce grand projet nommĂ© Hayat Karima», une vie digne» en arabe, a eu beau dire Ă  un mĂ©dia local soutenir la libertĂ© de la crĂ©ativitĂ© et de l'art», des dĂ©putĂ©s se sont empressĂ©s d'emboĂźter le pas Ă  ChĂ©rif Mounir. Ils ont accusĂ© le film pourtant premier long-mĂ©trage Ă©gyptien Ă  remporter le prix de la Semaine de la critique, dĂ©nicheuse de nouveaux talents, Ă  Cannes de ternir la rĂ©putation» du lire aussiEgypte deux stars interdites de cinĂ©ma aprĂšs avoir critiquĂ© SissiFeathers n'a pas encore Ă©tĂ© projetĂ© dans les cinĂ©mas, mais sur Twitter, le dĂ©putĂ© trĂšs loyaliste Mahmoud Badr, lui a reprochĂ© de prĂ©senter une Égypte oĂč il n'y aurait aucun projet de dĂ©veloppement». L'avocat conservateur Samir Sabri, qui a attaquĂ© en justice de nombreuses cĂ©lĂ©britĂ©s estimant que leurs propos ou comportements nuisaient Ă  l'Égypte, a dĂ©posĂ© plainte contre les producteurs du film pour insulte Ă  l'Égypte et aux Égyptiens».Avec une distribution entiĂšrement composĂ©e d'amateurs, Feathers se dĂ©roule dans un village qui n'est jamais nommĂ© ni localisĂ©. Les acteurs, pour la plupart des Égyptiens coptes - la principale minoritĂ© chrĂ©tienne du Moyen-Orient avec environ 15% des Égyptiens -, parlent toutefois avec l'accent de la Haute-Égypte, rurale et avoir reçu son prix vendredi soir, M. Zohairy, Ă©galement rĂ©compensĂ© deux jours plus tĂŽt par le magazine amĂ©ricain Variety, affirmait lui Ă  l'AFP avoir fait un film fort». Il a nĂ©anmoins convenu qu'une Ɠuvre artistique suscite toujours des opinions diffĂ©rentes».34 millions de pauvresSelon les autoritĂ©s, prĂšs d'un tiers des 102 millions d'Égyptiens vit sous le seuil de pauvretĂ©. Le chiffre est en hausse depuis les annĂ©es 1990, mais il aurait officiellement baissĂ© pour la premiĂšre fois l'an dernier. Les plus touchĂ©s sont les femmes des campagnes de Haute-Égypte», affirme Oussama Diab, chercheur sur les droits socio-Ă©conomiques. Et l'impact disproportionnĂ© du Covid-19» n'a fait qu'aggraver leur sort, lire aussiOscars 2019 Rami Malek cĂ©lĂ©brĂ© au Caire ; Bohemian Rhapsody censurĂ© en ÉgypteFin 2016, l'Égypte a dĂ©valuĂ© sa monnaie et lancĂ© une sĂ©rie de mesures drastiques d'austĂ©ritĂ© en Ă©change d'un prĂȘt de 12 milliards de dollars environ 10,3 milliards d'euros du Fonds monĂ©taire international FMI. L'institution a saluĂ© en septembre la rĂ©silience de l'Ă©conomie Ă©gyptienne, l'un des seuls marchĂ©s Ă©mergents Ă  enregistrer une croissance positive depuis le Covid-19, mais elle ne s'intĂ©resse pas au facteur pauvretĂ©, regrette M. le critique de cinĂ©ma Tarek al-Chennaoui, les accusations se revendiquant du patriotisme sont vulgaires et idiotes». Artistiquement», le film est super», a-t-il estimĂ© auprĂšs de l'AFP sur le tapis rouge d'el-Gouna. Le rĂ©alisateur est parvenu Ă  filmer des enfants et des acteurs amateurs comme Demiana Nassar [l'actrice principale, dont c'Ă©tait le tout premier tournage», sans ĂȘtre pĂ©dagogique mais en entraĂźnant le spectateur». Aucune production artistique ne peut ternir la rĂ©putation de l'Égypte», a encore soulignĂ© M. Chennaoui. Au contraire, si vous Ă©clairez un problĂšme social, alors vous cherchez vraiment Ă  faire avancer votre pays».À voir aussi - 22 momies royales dĂ©filent dans les rues du Caire avant leur entrĂ©e dans un nouveau musĂ©e classementdes Ă©tudes les plus difficiles en belgique. Main Menu. Home; CONSULTING; Lead Generation Menu Toggle. Merchant Cash Advance; Tax Relief; Student Loan; 1 Voir Florence Dupont, Rome, ton univers impitoyable », Le Monde diplomatique, avril 2007, p. 31. ... 2 Voir Denys Corel et Antoine de Froberville, Rome, malheur Ă  celui qui n’a pas compris », Struggli ... 1La diffusion de la sĂ©rie Rome HBO, 2005-7 donna lieu en France Ă  une petite polĂ©mique entre Florence Dupont, anthropologue spĂ©cialiste de l’AntiquitĂ©, et deux scĂ©naristes de sĂ©ries tĂ©lĂ©visĂ©es, Denys Corel et Antoine de Froberville. Dans un article du Monde diplomatique1, la premiĂšre condamnait la faussetĂ© historique et anthropologique de la sĂ©rie tandis que les seconds, par blogs interposĂ©s2, dĂ©fendaient son ingĂ©niositĂ© narrative. 2Pour Florence Dupont, une sĂ©rie comme Rome manquait la rĂ©alitĂ© de la Rome antique, multipliant les anachronismes, et, surtout, proposant une vision intemporelle de l’homme, comme s’il avait toujours Ă©tĂ© le mĂȘme Ă  travers les temps. En tant que sĂ©rie de genre historique, elle avait prĂ©tention Ă  reprĂ©senter le rĂ©el, mais elle ne reprĂ©sentait que la vision humaniste occidentale de ses crĂ©ateurs. 3Cette polĂ©mique contemporaine semblait finalement rĂ©animer l’antique querelle de la mimesis. Comme Platon, l’une reprochait Ă  l’Ɠuvre son rĂ©alisme illusoire ; derriĂšre Aristote, les autres rĂ©pondaient en substance qu’une Ɠuvre de fiction ne vise pas le vrai, mais le vraisemblable. 3 Voir Tristan Garcia, Arts anciens, arts nouveaux. Les formes de nos reprĂ©sentations de l’invention ... 4Nous aimerions nous demander si la sĂ©rie, en tant que nouvelle forme, et mĂȘme nouvel art3, ne conduit pas Ă  repenser les termes du dĂ©bat sur la mimesis et le rĂ©alisme. La question de la rĂ©alitĂ© est-elle la mĂȘme au cinĂ©ma et Ă  la tĂ©lĂ©vision ? Rome participe d’un genre Ă  prĂ©tention rĂ©aliste le pĂ©plum, ou plutĂŽt l’epic aux États-Unis. Passant d’un art Ă  l’autre, un tel genre modifie-t-il son rapport au rĂ©el ? 1. Le rĂ©alisme du pĂ©plum 4 Voir Martin Kronstrom, Le rĂ©alisme au cinĂ©ma NĂ©orĂ©alisme italien et rĂ©alisme classique hollywood ... 5Le rĂ©alisme hollywoodien n’est pas le nĂ©o-rĂ©alisme italien4. LĂ  oĂč le second tente d’accĂ©der au rĂ©el par delĂ  les genres et par delĂ  les conventions classiques mĂȘme si c’est pour en crĂ©er de nouvelles, le premier est fondĂ© sur du vraisemblable gĂ©nĂ©rique, c’est-Ă -dire sur des figures et des scĂšnes typiques, des codes de genre. 5 Jacques Aumont, Alain Bergala, Michel MariĂ©, Marc Vernet, EsthĂ©tique du film, Paris, Colin, 2008, p ... Chaque genre a son vraisemblable. Il serait invraisemblable que dans un western l’adversaire du hĂ©ros s’avoue vaincu aprĂšs avoir Ă©tĂ© ridiculisĂ© en public ce qui est tout Ă  fait vraisemblable dans la comĂ©die musicale, alors qu’il serait invraisemblable que, dans cette derniĂšre, l’adversaire entreprenne de tuer celui qui l’a ridiculisĂ©5. 6De mĂȘme, l’empereur tyrannique doit mourir Ă  la fin d’un pĂ©plum, et la jeune chrĂ©tienne tomber amoureuse du hĂ©ros. 7Chaque genre constitue ainsi un vraisemblable propre, avec ses figures et ses scĂšnes typiques. Et ce vraisemblable participe d’un rĂ©alisme touchant Ă  la fois Ă  la rĂ©alitĂ© a priori du monde reprĂ©sentĂ©, et Ă  l’impression de rĂ©alitĂ© provoquĂ©e par la transparence de la mise en scĂšne et la cohĂ©rence interne du genre. Pour Jacques Aumont et alia, en effet, les codes du vraisemblable gĂ©nĂ©rique s’inscrivent dans le cadre de l’impression de rĂ©alitĂ© » cinĂ©matographique 6 Ibid., p. 107. Fortement sous-tendu par le systĂšme du vraisemblable, organisĂ© de sorte que chaque Ă©lĂ©ment de la fiction semble rĂ©pondre Ă  une nĂ©cessitĂ© organique et apparaisse obligatoire au regard d’une rĂ©alitĂ© supposĂ©e, l’univers diĂ©gĂ©tique prend la consistance d’un monde possible dont la construction, l’artifice et l’arbitraire sont gommĂ©s au bĂ©nĂ©fice d’une apparente naturalitĂ©6. 8Pour le pĂ©plum historique, genre trĂšs codifiĂ©, et dont les codes sont dĂ©jĂ  en partie constituĂ©s par les historiens sĂ©natoriaux romains et les romans historiques du XIXe siĂšcle, les figures privilĂ©giĂ©es seront par exemple celles du jeune centurion courageux, de l’empereur tyran, du mauvais conseiller, Ă  la barbe trop bien taillĂ©e pour ĂȘtre honnĂȘte, de l’homme de lettres plus ou moins compromis avec le pouvoir, de la jeune premiĂšre blonde et vertueuse, de l’intrigante brune et calculatrice, façon Agrippine ou Messaline. Quant aux scĂšnes typiques, le spectateur s’attendra Ă  assister dans le cours du film Ă  une course de char, Ă  une grande bataille, navale ou terrestre, Ă  une catastrophe plus ou moins naturelle incendie, tremblement de terre, Ă  un banquet avec danse orientale, Ă  un discours au SĂ©nat, Ă  un combat de gladiateurs, etc. 9Dans le genre du pĂ©plum hollywoodien, l’espace-temps, le monde reprĂ©sentĂ© se veut rĂ©aliste, en tant qu’il ne contrevient pas aux lois du rĂ©el, qu’il n’est pas fantastique ou merveilleux, qu’il coĂŻncide le plus possible avec la rĂ©alitĂ© historique. Mais le rĂ©cit, la forme reprĂ©sentante obĂ©it, elle, Ă  des codes de genre. Le rĂ©alisme du pĂ©plum tiendra dans cette tension entre la vraisemblance de l’espace-temps, des dĂ©cors et des costumes, et le vraisemblable des figures et des scĂšnes gĂ©nĂ©riques. Un pĂ©plum hollywoodien essaye de ne pas faire trop d’entorses Ă  la rĂ©alitĂ© historique, mais les nĂ©cessitĂ©s gĂ©nĂ©riques finissent toujours par l’emporter sur celles de la mimesis proprement dite. Une bonne scĂšne de gladiateurs, spectaculaire Ă  souhait, vaut bien quelques libertĂ©s prises avec l’Histoire. Car la prioritĂ© du pĂ©plum, l’horizon d’attente de ses spectateurs, n’est pas d’abord la reprĂ©sentation authentique de l’AntiquitĂ©, mais la participation Ă  un spectacle grand format. 7 Ridley Scott , Gladiator, DreamWorks SKG – Universal Pictures, US, 1999. 8 Les sĂ©ries L’Odissea RAI, 1968 et I, Claudius BBC, 1976, sont deux autres exemples, plus ancien ... 10Or, il semble bien que, d’un film comme Gladiator7, pour prendre l’archĂ©type du nĂ©o-pĂ©plum contemporain, Ă  une sĂ©rie comme Rome, la notion de rĂ©alisme reste la mĂȘme, fondĂ©e sur les codes gĂ©nĂ©riques plutĂŽt que sur la rĂ©alitĂ© historique8. ’’’ 11Quelque chose change-t-il alors en profondeur entre film et sĂ©rie pĂ©plum, sinon la diffĂ©rence superficielle de longueur ? En quoi le rĂ©alisme du pĂ©plum serait-il renouvelĂ© par son passage d’un art Ă  l’autre ? Pour rĂ©pondre, il nous faut peut-ĂȘtre aller voir du cĂŽtĂ© du traitement des codes eux-mĂȘmes. En quoi les codes sont-ils Ă  la fois les mĂȘmes et diffĂ©rents ? Prenons pour exemple le topos du combat de gladiateurs, qui a l’intĂ©rĂȘt de mettre en abyme du spectacle dans le spectacle. 2. Le topos du combat de gladiateurs 12Voyons deux exemples d’un tel topos, l’un pris dans Gladiator, l’autre dans Rome Dans les deux Ɠuvres, l’extrait choisi correspond Ă  un climax de l’action, un moment de vĂ©ritĂ©. 13Dans Gladiator, c’est le combat final, entre le gentil » et le mĂ©chant », c’est-Ă -dire Maximus, le gĂ©nĂ©ral de Marc-AurĂšle devenu gladiateur par la faute de Commode, et Commode, l’empereur tyran, pervers et inhumain. Commode a fait tuer la femme et l’enfant de Maximus. Et tout le rĂ©cit se rĂ©sume au dĂ©sir de vengeance de Maximus. A la fin, Commode, qui aimait les combats de gladiateur, se retrouve Ă  dĂ©fier Maximus dans l’arĂšne. Bien que Commode ait lĂąchement blessĂ© Maximus au flanc avant le combat, le second parvient Ă  tuer le premier, avant de tomber mort Ă  son tour. 14Dans Rome, Pullo et Vorenus sont deux vĂ©tĂ©rans de CĂ©sar, amis fĂąchĂ©s depuis que Pullo a tuĂ© un esclave de Vorenus. La sĂ©rie suit leur rĂ©habilitation dans la sociĂ©tĂ© civile. Vorenus s’en sort plutĂŽt bien, et monte dans l’échelle sociale, tandis que Pullo, par dĂ©ception amoureuse, finit dans une de ces bandes de mercenaires qui font la loi Ă  Rome. Il commet un crime en plein jour, est arrĂȘtĂ© et condamnĂ©. Sa sentence consistera en une mise Ă  mort lors d’un combat de gladiateurs. Vorenus s’est fĂąchĂ© avec lui, et comme il est trĂšs Ă  cheval sur la loi romaine, il n’a rien Ă  redire a priori sur la condamnation de son ancien ami. Dans l’amphithéùtre, Pullo veut d’abord se laisser tuer par les gladiateurs. Mais, comme ces derniers en viennent Ă  insulter la 13e lĂ©gion, Ă  laquelle Vorenus et lui appartenaient, il s’emporte et tue les trois premiers gladiateurs avant de s’écrouler. Un quatriĂšme gladiateur arrive, un colosse, qui aurait achevĂ© Pullo si Vorenus n’était alors intervenu, rĂ©pondant Ă  l’appel de l’amitiĂ©. 9 Voir HervĂ© Dumont, L’AntiquitĂ© au cinĂ©ma. VĂ©ritĂ©s, lĂ©gendes et manipulations, Nouveau Monde Ă©dition ... 15ConsidĂ©rons d’abord le rĂ©alisme de l’espace-temps. Film et sĂ©rie se sont entourĂ©s de spĂ©cialistes de l’AntiquitĂ©, et l’effort de vraisemblance historique est remarquable dans les deux cas. Le ColisĂ©e, dans Gladiator, nous est restituĂ© dans toute sa monumentalitĂ©. Ridley Scott a fait construire une portion du premier niveau, sur 20 mĂštres de hauteur, pour y placer 3250 figurants, mais le reste de l’édifice, avec ses 55 000 spectateurs, est virtuel, grĂące Ă  une nouvelle technique d’images de synthĂšse9. Le petit amphithéùtre de bois, dans Rome, correspond aussi Ă  la rĂ©alitĂ© historique, car du temps de CĂ©sar, il n’y avait pas encore d’amphithéùtre en dur. 10 Nous pensons notamment Ă  certaines publicitĂ©s rĂ©centes pour des marques de soda ou de chaussures de ... 16Mais le choix opĂ©rĂ© dans la rĂ©alitĂ© antique n’est pas innocent. Gladiator reprĂ©sente ce que l’on peut trouver de plus monumental en termes d’amphithéùtre. Sa prioritĂ© n’est pas d’ĂȘtre exact historiquement, mais bien d’offrir aux spectateurs du spectacle grand format, sur grand Ă©cran, avec des effets spĂ©ciaux novateurs. On croirait un immense stade de football recevant la finale de la coupe d’Europe. Pour l’anecdote, une chanson du film a Ă©tĂ© jouĂ©e pour la finale de la Champions League en 2009. Et l’on sait, depuis le film de Scott, tout l’usage publicitaire qui peut ĂȘtre fait de la comparaison entre footballeurs et gladiateurs10. 17Rome ne joue pas du tout, elle, dans le dĂ©cor, la carte du spectaculaire. C’est un petit amphithéùtre en bois qui s’oppose au colossal ColisĂ©e, de mĂȘme que le petit Ă©cran s’oppose au grand. Pour Rome non plus, il n’est pas seulement question de reconstituer exactement la Rome antique, mais de proposer un autre genre de spectacle que celui du pĂ©plum cinĂ©matographique. La tĂ©lĂ©vision ne peut rivaliser avec le cinĂ©ma en termes de spectaculaire, d’effets spĂ©ciaux, mais elle va dĂ©ployer une reprĂ©sentation plus intime, plus populaire, plus familiĂšre de l’AntiquitĂ©. 18Il est vrai que la diffĂ©rence entre grand et petit Ă©cran tend de plus en plus Ă  s’estomper eu Ă©gard Ă  la diversification des modes de diffusion, mais elle semble tout de mĂȘme avoir jouĂ© un rĂŽle dans l’élaboration de la forme sĂ©rielle. L’élĂ©ment spectaculaire n’est pas absent des sĂ©ries tĂ©lĂ©visĂ©es, et a parfois mĂȘme tout autant d’importance que dans un film de cinĂ©ma, mais il est moins liĂ© Ă  des connotations de grandeur, semble-t-il, que de rapiditĂ©, de frĂ©quence, d’itĂ©ration, de profusion. 19Les costumes semblent participer, avec les dĂ©cors, d’un mĂȘme inflĂ©chissement du traitement. Chez Scott, le rĂ©alisme raffinĂ© des costumes le dispute Ă  un symbolisme un peu facile , avec inversion des valeurs du blanc et du noir – Maximus, le gentil », Ă©tant tout de noir vĂȘtu tandis que Commode, le mĂ©chant », est en blanc comme il apparaĂźt dans la figure 1. Dans Rome, le public de l’arĂšne porte les habits frustes d’une plĂšbe chamarrĂ©e, telle qu’on ne l’a jamais beaucoup vue au cinĂ©ma. 20Au niveau des dĂ©cors et des costumes, nous passons donc d’un rĂ©alisme spectaculaire, monumental, Ă  un rĂ©alisme plus familier, plus populaire. 21Voyons maintenant ce qu’il en est du rĂ©alisme des codes gĂ©nĂ©riques, dans le scĂ©nario et la mise en scĂšne. Gladiator comme Rome se laissent emporter par des impĂ©ratifs gĂ©nĂ©riques qui se soucient peu de considĂ©rations historiques sur la rĂ©alitĂ© antique des combats de gladiateurs, qui Ă©taient en fait beaucoup moins sanglants qu’ils n’apparaissent dans les deux Ɠuvres. ’Le spectacle prime. Mais encore une fois, ce n’est pas le mĂȘme spectacle, ni la mĂȘme façon de le filmer. 22D’un cĂŽtĂ©, c’est le climax d’un scĂ©nario trĂšs manichĂ©en de revenge movie, oĂč le hĂ©ros bafouĂ© va enfin obtenir vengeance. Tout est trĂšs outrĂ©, exubĂ©rant, paroxystique, parfois un peu ridicule. Le hĂ©ros trĂšs vertueux meurt heureux de retrouver, dans une sorte de paradis anachronique, son Ă©pouse tuĂ©e par Commode, empereur tyrannique et sanguinaire, sexuellement perverti, lĂąche et hypocrite – il blesse au flanc Maximus avant le combat. 23La musique et la mise en scĂšne illustrent une mĂȘme diffĂ©rence d’accent. Dans Gladiator, nous entendons des chƓurs wagnĂ©riens, Ă©thĂ©rĂ©s, d’une grandiloquence dĂ©complexĂ©e. La mise en scĂšne s’inspire, elle, de la nouvelle mode des blockbusters pour filmer des scĂšnes de bataille effets camĂ©ra Ă  l’épaule, ralentis et flous artistiques, succession de trĂšs gros plans et de vastes plans d’ensemble avec panoramiques Ă  180 degrĂ©s, montage stroboscopique.’’’’Nous Ă©voluons dans l’action comme dans un theme park. 24De l’autre cĂŽtĂ©, l’épisode de Rome reprĂ©sente ’le climax d’un scĂ©nario plus complexe, oĂč les deux hĂ©ros sont chacun confrontĂ©s Ă  leur propre dilemme. Pour Pullo mourir ou se battre ? Pour Vorenus laisser la justice se faire ou venir en aide Ă  Pullo ? La condition sociale des hĂ©ros ne ressemble pas à’ celle de Commode et de Maximus, qui sont chacun Ă  un bout de l’échelle sociale, selon un schĂ©ma de confrontation des extrĂȘmes trĂšs romantique. Pullo et Vorenus sont des vĂ©tĂ©rans issus de la plĂšbe. Chacun des hĂ©ros a ses raisons, et le spectateur rĂ©vise constamment son point de vue sur eux et sur leur relation. 25Gladiator montre deux grands hommes ennemis qui s’entre-tuent. Rome reprĂ©sente deux laissĂ©s pour compte de l’Histoire qui s’entraident. La morale n’est plus du tout la mĂȘme trĂšs individualiste d’un cĂŽtĂ©, plus solidaire de l’autre ; trĂšs pessimiste d’un cĂŽtĂ©, plus optimiste de l’autre ; assez grandiloquente d’un cĂŽtĂ©, de l’ordre du compromis au jour le jour de l’autre. 26La mise en scĂšne de Rome sacrifie aussi Ă  un filmage camĂ©ra Ă  l’épaule et un montage rapide, mais elle reste plus simple, plus transparente que celle de Gladiator. Son et image se mettent au service du rĂ©cit. Alors que dans Gladiator, tout le filmage est centrĂ© sur le hĂ©ros, tel qu’il s’oppose au mĂ©chant, avec des contre-champs sur les rĂ©actions des adjuvants du hĂ©ros, la camĂ©ra dans Rome va et vient entre Pullo et Vorenus. 27Les deux extraits contiennent une mĂȘme tension entre espace-temps rĂ©aliste et traitement gĂ©nĂ©rique. Dans les deux cas, l’espace-temps, c’est-Ă -dire les dĂ©cors et les costumes, tendent Ă  une certaine vraisemblance historique. Mais dans les deux cas, le traitement, au niveau de la mise en scĂšne et du scĂ©nario, s’émancipe de l’Histoire pour coller au plus prĂšs des exigences du genre. Un empereur ne se battait pas contre un gladiateur... Seulement un dixiĂšme des gladiateurs Ă©tait tuĂ© dans un ludus, un jeu de gladiateurs... 28Ce qui diffĂšre en revanche du film Ă  la sĂ©rie, c’est la nouvelle dĂ©coupe faite dans le rĂ©el non pas que l’un soit plus rĂ©aliste que l’autre, mais la sĂ©rie traite un autre champ du rĂ©el que ne traitait pas le cinĂ©ma le champ du familier, du quotidien, du commun. Du film Ă  la sĂ©rie pĂ©plum, nous passons d’un rĂ©alisme de l’évĂ©nement spectaculaire, centrĂ© sur le hĂ©ros, Ă  un rĂ©alisme du quotidien familier, centrĂ© sur une communautĂ©, ici une ville antique, reprĂ©sentĂ©e par le trajet des deux hĂ©ros, mais aussi par toute une sĂ©rie d’autres personnages, fictifs ou historiques. 29Pour utiliser des parallĂšles littĂ©raires, le film joue sur un registre plutĂŽt Ă©pique, reprĂ©sentant un hĂ©ros et un mĂ©chant paroxystiques tandis que la sĂ©rie prend une tonalitĂ© plus romanesque, dĂ©doublant les points de vue jusqu’au dialogisme », aucun des deux hĂ©ros n’ayant dĂ©finitivement le dernier mot. Le titre disait dĂ©jĂ  bien les choses le hĂ©ros de la sĂ©rie, c’est la Ville, selon la formule de l’ensemble show commune Ă  beaucoup d’autres sĂ©ries amĂ©ricaines. 3. Le pĂ©plum contre la TV ? 30Remettons maintenant nos deux extraits dans une perspective plus gĂ©nĂ©rale. L’ñge d’or du pĂ©plum est initiĂ© par les majors pour contrer la concurrence de la tĂ©lĂ©vision, qui prend la place du cinĂ©ma comme mĂ©dia populaire dans les annĂ©es 50 et 60. Les pĂ©plums sont une rĂ©ponse Ă  la tĂ©lĂ©vision. On cherche Ă  attirer les spectateurs en mettant l’accent sur la spĂ©cificitĂ© du cinĂ©ma, sur ce que la tĂ©lĂ©vision ne peut apporter aux spectateurs. On exploite ainsi toutes les potentialitĂ©s du grand format grands Ă©crans, grandes salles, innovations technologiques CinemaScope, effets spĂ©ciaux, prouesses budgĂ©taires, Ă©vĂ©nements spectaculaires – voilĂ  ce que la tĂ©lĂ©vision ne peut pas fournir, voilĂ  pourquoi il faut aller au cinĂ©ma ! 31Le pĂ©plum est le genre parfait pour une telle orgie de moyens. Il propose un monde plus grand que nature. Finalement, depuis l’ñge d’or du pĂ©plum, Hollywood n’a pas tellement cessĂ© de poursuivre sur cette lancĂ©e, et les pĂ©plums d’aujourd’hui sont comme une nouvelle rĂ©ponse Ă  la tĂ©lĂ©vision images de synthĂšse, son multipistes, effets virevoltants de camĂ©ra. Avec Gladiator, par exemple, le cinĂ©ma est un Ă©vĂ©nement, une expĂ©rience Ă  vivre plutĂŽt qu’une reprĂ©sentation Ă  regarder. 32La tĂ©lĂ©vision propose une expĂ©rience inverse, a priori anti-spectaculaire, anti-pĂ©plumesque. La sĂ©rie est Ă  sa naissance un art du foyer, du quotidien, sur petit Ă©cran. On ne va pas Ă  la tĂ©lĂ©vision, comme on va au spectacle, au cinĂ©ma, aux jeux du cirque ; c’est la tĂ©lĂ©vision qui vient Ă  nous, qui s’invite dans les chaumiĂšres, mĂȘme si cette diffĂ©rence gĂ©nĂ©tique tend aujourd’hui Ă  s’estomper. Et cette forme implique un contenu particulier, plus axĂ©e sur la vie au jour le jour, les histoires de famille non plus de l’évĂ©nement, avec un dĂ©but et une fin, un nƓud et un dĂ©nouement, mais un continuum d’images et de son, un flux tournĂ© davantage vers le quotidien que vers l’extraordinaire. 11 CitĂ© dans StĂ©phane Benassi, SĂ©ries et feuilletons pour une typologie des fictions tĂ©lĂ©visuel ... La caractĂ©ristique majeure de la tĂ©lĂ©vision, quelles que soient les formes antĂ©rieures auxquelles elle puisse se rĂ©fĂ©rer, est son inscription dans une logique propre, une logique de continuum sans commencement ni fin. Les messages se succĂšdent alors dans un flux permanent et la tĂ©lĂ©vision s’affirme par sa seule permanence, elle est une narration continue11. 33Et cette narration continue vient s’immiscer dans le quotidien du foyer. La logique du continuum et l’inscription dans le foyer seront deux grands principes de la sĂ©rie tĂ©lĂ©visĂ©e, principes spĂ©cifiques, que le cinĂ©ma ne pourra pas reproduire. 34Le pĂ©plum, spectaculaire par essence, a pu trouver sa place sur le petit Ă©cran en se renouvelant. Avec la sĂ©rie tĂ©lĂ©visĂ©e, le spectacle du pĂ©plum est dĂ©calĂ©, dĂ©placĂ© dans le quotidien. Dans Gladiator, nous avions un Ă©vĂ©nement exceptionnel, qui a lieu dans l’immense amphithéùtre du ColisĂ©e, et qui engage le destin de l’Empire. Dans Rome, nous avons une maniĂšre habituelle de rendre la justice. Le combat se dĂ©roule dans une construction provisoire en bois, et seule la plĂšbe est prĂ©sente. 35Films et sĂ©ries font leur choix dans le matĂ©riau historique selon deux logiques diffĂ©rentes la grande histoire Ă©vĂ©nementielle pour les premiers ; le quotidien des petites gens pour les secondes. Cette nouvelle dĂ©coupe du rĂ©el rejoint finalement l’évolution rĂ©cente de la discipline historique. Certes, la sĂ©rie ne laisse pas de cĂŽtĂ© les grands faits politiques au profit des seuls actes domestiques, mais elle superpose Ă  l’Histoire des grands hommes celle des anonymes, Ă  qui elle rend un nom. 36Les sĂ©ries L’Odissea RAI, 1968 et I, Claudius BBC, 1976, sont deux autres exemples, plus anciens, de sĂ©ries pĂ©plum, la premiĂšre adaptant l’OdyssĂ©e d’HomĂšre et la seconde un roman de Robert Graves racontant la vie de l’empereur Claude sous la forme de faux mĂ©moires. Toutes deux, rĂ©alisĂ©es aprĂšs l’ñge d’or du pĂ©plum au cinĂ©ma, reprĂ©sentaient dĂ©jĂ  un mĂȘme inflĂ©chissement vers un point de vue plus domestique, allant chercher l’homme moyen derriĂšre le hĂ©ros body-buildĂ© Ulysse ou l’empereur pervers Claude. Hier gladiateurs et lĂ©gionnaires ont fait voyager les ArlĂ©siens dans l'AntiquitĂ© pour le lancement du festival Arelate, ouvert par un dĂ©filĂ© et une cĂ©rĂ©monie L'actualitĂ© Ă  portĂ©e de Culture ScĂšnes Le Centre national du costume de scĂšne de Moulins, dans l’Allier, met Ă  l’honneur le costumier et scĂ©nographe franco-grec, devenu metteur en scĂšne. Dans un entretien au Monde », il revient sur la naissance de sa vocation. Article rĂ©servĂ© aux abonnĂ©s Le Centre national du costume de scĂšne de Moulins Allier prĂ©sente, pour la premiĂšre fois, une exposition en forme de portrait. Il met Ă  l’honneur Yannis Kokkos, costumier et scĂ©nographe devenu metteur en scĂšne, qui a commencĂ© au théùtre avant de se consacrer principalement Ă  l’opĂ©ra. A travers des dessins, des costumes, des maquettes, le visiteur voyage de l’AntiquitĂ© chĂšre Ă  l’artiste franco-grec, nĂ© Ă  AthĂšnes en 1944, aux riches heures de notre temps. AccompagnĂ©e d’un beau livre autobiographique ScĂšnes, Actes Sud, 336 pages, 39 euros, qui revient sur cinquante-cinq ans de carriĂšre et plus de 200 spectacles, l’exposition se clĂŽt, comme une odyssĂ©e, par une Ă©vocation du Soulier de satin, de Paul Claudel, mis en scĂšne par Antoine Vitez, Ă  Avignon, en 1987, pour lequel Yannis Kokkos avait signĂ© un dĂ©cor et des costumes inoubliables. Lire la critique de 1987 Article rĂ©servĂ© Ă  nos abonnĂ©s "Le Soulier de satin", de Paul Claudel La communion avec l'aurore D’oĂč vous vient le goĂ»t de la scĂšne ? J’ai connu et aimĂ© le théùtre par la radio, qui diffusait des piĂšces que j’écoutais, gamin, Ă  AthĂšnes, dans mon lit. Et je dessinais le dĂ©cor des piĂšces que j’entendais. La radio, dans sa rĂ©duction, a dĂ©veloppĂ© mon imagination. Elle m’a aussi rapprochĂ© des acteurs et de l’opĂ©ra, d’une certaine maniĂšre, Ă  travers les voix, auxquelles je suis trĂšs sensible. Puis j’ai vu des spectacles, c’était une grande pĂ©riode du théùtre grec, dans les annĂ©es 1950. Et je lisais tout. De Stevenson aux textes antiques, un monde de l’aventure et de la poĂ©sie s’est ouvert pour moi. Aujourd’hui encore, il est comme un vĂȘtement qui me couvre, et dans lequel je me sens bien. Vous avez travaillĂ© avec Antoine Vitez, comme scĂ©nographe et costumier, dĂšs les annĂ©es 1970. Que vous a-t-il appris ? La disponibilitĂ©. Il aimait dire qu’il faisait théùtre de tout bois. Contrairement Ă  l’image qu’il pouvait donner, il n’était pas dogmatique, mais trĂšs libre dans son approche des Ɠuvres. Pour lui, le théùtre Ă©tait une Ă©cole de vie, et je partage totalement ce point de vue. Rien, sauf peut-ĂȘtre la littĂ©rature, mais diffĂ©remment, ne donne cette confrontation intime entre soi et le monde que l’on Ă©prouve au théùtre. A la mort d’Antoine [Vitez], en 1990, j’ai poursuivi mon travail, qui Ă©tait presque naturellement de signer des mises en scĂšne. J’avais commencĂ© Ă  le faire dans les annĂ©es 1980, au théùtre. Mais trĂšs vite, j’ai Ă©tĂ© invitĂ© Ă  l’opĂ©ra, oĂč je travaille essentiellement, depuis vingt ans. Qu’aimez-vous particuliĂšrement, Ă  l’opĂ©ra ? Voyager, c’est-Ă -dire connaĂźtre vraiment des cultures de l’intĂ©rieur, ce que je fais, de la Russie au Japon. Observer les dissemblances, des ateliers de construction Ă  l’approche du chant. BĂątir un spectacle avec des imaginaires diffĂ©rents, mais qui sont rĂ©unis par une Ɠuvre. A l’opĂ©ra, jamais aucun prĂ©alable ne doit exister. Tout est ouvert. Il vous reste de cet article Ă  lire. La suite est rĂ©servĂ©e aux abonnĂ©s. Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil Ă  la fois Ce message s’affichera sur l’autre appareil. DĂ©couvrir les offres multicomptes Parce qu’une autre personne ou vous est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil. Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil Ă  la fois ordinateur, tĂ©lĂ©phone ou tablette. Comment ne plus voir ce message ? En cliquant sur » et en vous assurant que vous ĂȘtes la seule personne Ă  consulter Le Monde avec ce compte. Que se passera-t-il si vous continuez Ă  lire ici ? Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connectĂ© avec ce compte. Y a-t-il d’autres limites ? Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant Ă  des moments diffĂ©rents. Vous ignorez qui est l’autre personne ? Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe. FilmĂ  grand spectacle sur l'antiquitĂ© — Solutions pour Mots flĂ©chĂ©s et mots croisĂ©s. Recherche - Solution Racheter ses pĂ©chĂ©s en faisant pĂ©nitence. Qu'est ce que je
La solution Ă  ce puzzle est constituéÚ de 6 lettres et commence par la lettre P CodyCross Solution ✅ pour FILM À GRAND SPECTACLE EN COSTUMES DE L'ANTIQUITÉ de mots flĂ©chĂ©s et mots croisĂ©s. DĂ©couvrez les bonnes rĂ©ponses, synonymes et autres types d'aide pour rĂ©soudre chaque puzzle Voici Les Solutions de CodyCross pour "FILM À GRAND SPECTACLE EN COSTUMES DE L'ANTIQUITÉ" CodyCross Inventions Groupe 46 Grille 2 1 1 Partagez cette question et demandez de l'aide Ă  vos amis! Recommander une rĂ©ponse ? Connaissez-vous la rĂ©ponse? profiter de l'occasion pour donner votre contribution! CODYCROSS Inventions Solution 46 Groupe 2 Similaires
TĂ©lĂ©chargerLe Costume occidental de l'AntiquitĂ© Ă  la fin du XXe siĂšcle de Pdf Epub. TĂ©lĂ©charger Le Costume occidental de l'AntiquitĂ© Ă  la fin du XXe siĂšcle de Francais PDF Auteure: CatĂ©gorie: Livres Nombre de pages: Editeur Édition: La langue: ISBN: Évaluation: 0 La description:

DescriptionType d'interventionDans l’AntiquitĂ© grĂ©co-romaine, le spectacle est l’un des aspects culturel et surtout religieux parmi les plus importants pour la sociĂ©tĂ©. D’abord Ă  vocation religieuse – faire honneur aux divinitĂ©s – et funĂ©raire – rendre hommage au dĂ©funt – le spectacle s’entoure rapidement d’une aura politique, principalement dans le monde romain, et acquiert la vocation de divertissement que nous lui agrĂ©ons Ă  prĂ©sent en premier confĂ©rence s’attachera Ă  Ă©voquer les diffĂ©rentes fonctions du spectacle et les notions inhĂ©rentes Ă  celles-ci, mais aussi Ă  montrer les Ă©difices dans lesquels les spectacles – piĂšces de théùtres, courses de chars, luttes, concours de musique etc. – prenaient place théùtre, odĂ©on, amphithéùtre, stade et cirque, tous avec leurs rĂŽles spĂ©cifiques et dont la forme s’est monumentalisĂ©e au fur et Ă  mesure de l’importance sociale qu’ils prenaient. Lieux de rassemblement, consĂ©crations divines, emphase glorieuse d’un souverain ou pure catharsis, ils sont le tĂ©moignage d’une autre forme d’expression et la marque de la civilisation d'enseignementContenu adaptable aux besoins des Ă©tablissements ?ArchitectureDocuments de prĂ©sentationVolume horaireEntre 1 et 3hVolume horaire adaptable aux besoins des Ă©tablissements ?Voir qui propose cette intervention

Entout, ce sont 130 costumes, ainsi que des maquettes, des photographies et des captations audiovisuelles que l’on pourra dĂ©couvrir, Ă  travers les plus grands personnages de l’oeuvre plĂ©thorique de Jean-Baptiste Poquelin, d’Alceste, le fameux misanthrope Ă  l’avare Harpagon, en passant par le faux dĂ©vot Tartuffe ou la naĂŻve La solution Ă  ce puzzle est constituéÚ de 6 lettres et commence par la lettre P Les solutions ✅ pour FILM A GRAND SPECTACLE EN COSTUMES DE L ANTIQUITE de mots flĂ©chĂ©s et mots croisĂ©s. DĂ©couvrez les bonnes rĂ©ponses, synonymes et autres types d'aide pour rĂ©soudre chaque puzzle Voici Les Solutions de Mots CroisĂ©s pour "FILM A GRAND SPECTACLE EN COSTUMES DE L ANTIQUITE" 1 0 0 0 0 0 0 0 Partagez cette question et demandez de l'aide Ă  vos amis! Recommander une rĂ©ponse ? Connaissez-vous la rĂ©ponse? profiter de l'occasion pour donner votre contribution! Similaires
RetrouvezHistoire du Costume , de l'Antiquité au XIXe siÚcle ( 5 tomes en 1 vol. ) et des millions de livres en stock sur Amazon.fr. Achetez neuf ou d'occasion Continuer sans accepter. Choisir vos préférences en matiÚre de cookies. Nous utilisons des cookies et des outils similaires qui sont nécessaires pour vous permettre d'effectuer des achats, pour
DieudonnĂ© Ă©tait assignĂ© mardi en justice par la Licra, qui a demandĂ© au tribunal de grande instance de Paris d’interdire le long-mĂ©trage rĂ©alisĂ© par l'humoriste, L’antisĂ©mite ». Elle estime que le film est antisĂ©mite et nĂ©gationniste » Pour des raisons de procĂ©dure, la juge des rĂ©fĂ©rĂ©s Anne-Marie Sauteraud n’a pas pu donner mardi la date du dĂ©libĂ©rĂ©. Elle la rendra publique jeudi. Le 15 janvier, DieudonnĂ© avait prĂ©sentĂ© L’AntisĂ©mite » en avant-premiĂšre, dans son théùtre de la Main d’Or Ă  Paris, sur invitation. L’humoriste joue le premier rĂŽle de son premier long-mĂ©trage. AprĂšs des images qui tournent Auschwitz en dĂ©rision, on assiste au tournage d'un film gravitant autour d’un personnage alcoolique et violent, dĂ©guisĂ© en officier nazi pour un bal costumĂ©. Le nĂ©gationniste Robert Faurisson joue pendant quelques minutes son propre rĂŽle, la Shoah y est personnifiĂ©e en sainte. Le rĂ©alisateur du film dans le film est une caricature d'homosexuel dont plusieurs membres de son Ă©quipe sont des juifs sionistes. Le film a Ă©tĂ© tournĂ© en neuf jours et co-produit avec l’Iran. Il n’est pas destinĂ© Ă  ĂȘtre diffusĂ© en salles mais doit ĂȘtre vendu sur internet aux seuls abonnĂ©s » aux activitĂ©s de DieudonnĂ©. Pour la Licra, le film constitue "un trouble manifestement illicite". L'association rĂ©clame le retrait de sa bande-annonce postĂ©e sur YouTube, ainsi que l'interdiction de diffusion du DVD, au motif que la vidĂ©o est "antisĂ©mite et nĂ©gationniste". Elle demande Ă©galement euros de dommages et intĂ©rĂȘts. Un film dangereux, pour la Licra "Le film que nous avons pu visionner est un film dangereux", a plaidĂ© mardi l'avocat de la Ligue contre le racisme et l'antisĂ©mitisme Licra. Selon lui, le long-mĂ©trage "fait l'apologie de la Shoah" et "parfois vise Ă  la contester". Aux yeux de Me David-Olivier Kaminski, le film de DieudonnĂ© est "de toute Ă©vidence une maniĂšre trĂšs singuliĂšre pour lui de reprendre son grand sacerdoce, Ă  savoir la volontĂ© de dĂ©montrer que ce crime contre l'humanitĂ© n'a pas eu lieu, ou tout au moins d'en minorer la rĂ©alitĂ©." Face Ă  lui, l’avocat de DieudonnĂ©, Me Jacques Verdier, a dĂ©fendu la libertĂ© d’expression » de son client et estimĂ© que la poursuite, trop floue et "indĂ©terminĂ©e", Ă©tait "totalement irrecevable". Il n’y a rien dans le film qui puisse heurter ou choquer », selon lui, ce n’est que de la pantalonnade » pour faire rire les gens ». Il a estimĂ© que de la distance, 70 ans aprĂšs les camps de concentration, je pense qu’on peut en avoir ». "Je suis vraiment victime depuis de nombreuses annĂ©es de cette association" la Licra, qui "m'empĂȘche de travailler", a dĂ©clarĂ© l'humoriste, se disant "fatiguĂ©" de subir "ce harcĂšlement". DieudonnĂ© a Ă©tĂ© rĂ©guliĂšrement accusĂ© de dĂ©rapages antisĂ©mites. Aux Ă©lections europĂ©ennes de 2009, il avait constituĂ© en Ile-de-France une liste "anti-sioniste" qui avait fait polĂ©mique.
AprĂšsavoir, le 15 aoĂ»t, recouvert de terre la place de l’OpĂ©ra Ă  Paris, l’équipe du film ArsĂšne Lupin a pris ses quartiers dans la gare de l’Est, pour une scĂšne en costume Voici toutes les solution Film Ă  grand spectacle en costumes de l'AntiquitĂ©. CodyCross est un jeu addictif dĂ©veloppĂ© par Fanatee. Êtes-vous Ă  la recherche d'un plaisir sans fin dans cette application de cerveau logique passionnante? Chaque monde a plus de 20 groupes avec 5 puzzles chacun. Certains des mondes sont la planĂšte Terre, sous la mer, les inventions, les saisons, le cirque, les transports et les arts culinaires. Nous partageons toutes les rĂ©ponses pour ce jeu ci-dessous. La derniĂšre fonctionnalitĂ© de Codycross est que vous pouvez rĂ©ellement synchroniser votre jeu et y jouer Ă  partir d'un autre appareil. Connectez-vous simplement avec Facebook et suivez les instructions qui vous sont donnĂ©es par les dĂ©veloppeurs. Cette page contient des rĂ©ponses Ă  un puzzle Film Ă  grand spectacle en costumes de l'AntiquitĂ©. Film Ă  grand spectacle en costumes de l'AntiquitĂ© La solution Ă  ce niveau pĂ©plum Revenir Ă  la liste des niveauxLoading comments...please wait... Solutions Codycross pour d'autres langues ygE4I75.
  • qyjl9bp8ea.pages.dev/714
  • qyjl9bp8ea.pages.dev/48
  • qyjl9bp8ea.pages.dev/535
  • qyjl9bp8ea.pages.dev/729
  • qyjl9bp8ea.pages.dev/446
  • qyjl9bp8ea.pages.dev/431
  • qyjl9bp8ea.pages.dev/502
  • qyjl9bp8ea.pages.dev/575
  • qyjl9bp8ea.pages.dev/438
  • qyjl9bp8ea.pages.dev/18
  • qyjl9bp8ea.pages.dev/508
  • qyjl9bp8ea.pages.dev/240
  • qyjl9bp8ea.pages.dev/180
  • qyjl9bp8ea.pages.dev/995
  • qyjl9bp8ea.pages.dev/371
  • film a grand spectacle en costume de l antiquitĂ©