09 Oct 2020 Edouard Delattre Fiches pratiques Lâarticle 148 du code de procĂ©dure pĂ©nale prĂ©voit quâen toute matiĂšre, la personne placĂ©e en dĂ©tention provisoire ou son avocat peut, Ă tout moment, demander sa mise en libertĂ©. Une telle demande vise le plus souvent Ă dĂ©montrer que la dĂ©tention provisoire nâest pas ou nâest plus lâunique moyen de parvenir Ă l'un ou plusieurs des objectifs listĂ©s par lâarticle 144 du mĂȘme code. Ces objectifs sont la conservation des preuves et indices, le risque pression sur les tĂ©moins ou victimes, le risque de concertation avec les coauteurs ou complices, la protection du mis en examen, le maintien Ă disposition de la justice, le risque renouvellement de lâinfraction ou encore le trouble grave exceptionnel Ă lâordre public. Toutefois, lâarticle 147-1 du code de procĂ©dure pĂ©nale permet Ă©galement de fonder une demande de mise en libertĂ© sur lâĂ©tat de santĂ© du dĂ©tenu conditions de la demande fondĂ©e sur lâĂ©tat de santĂ©En vertu de lâarticle 147 du code de procĂ©dure pĂ©nale, la mise en libertĂ© d'une personne placĂ©e en dĂ©tention provisoire peut ĂȘtre ordonnĂ©e lorsqu'une expertise mĂ©dicale Ă©tablit que cette personne est atteinte d'une pathologie engageant le pronostic vital ou que son Ă©tat de santĂ© physique ou mentale est incompatible avec le maintien en dĂ©tention. Autrement dit, dans ce cadre, la demande doit dĂ©montrer lâexistence, chez le dĂ©tenu provisoire, soit dâune pathologie engageant le pronostic vital soit dâun Ă©tat de santĂ© incompatible avec le maintien en dĂ©tention. Cette dĂ©monstration doit en principe se faire Ă lâappui dâune expertise mĂ©dicale. Seule lâurgence peut justifier que la mise en libertĂ© soit ordonnĂ©e pour ces raisons au vu d'un simple certificat mĂ©dical Ă©tabli par le mĂ©decin responsable de la structure sanitaire dans laquelle cette personne est prise en charge ou par le remplaçant de ce mĂ©decin. En tout Ă©tat de cause, la mise en libertĂ© pourra ne pas ĂȘtre accordĂ©e s'il existe un risque grave de renouvellement de l'infraction ; il sâagit dâune apparition, au sein de lâarticle 147 du code de procĂ©dure pĂ©nale, dâun des critĂšres de lâarticle 144. La dĂ©cision de mise en libertĂ© peut ĂȘtre assortie d'un placement sous contrĂŽle judiciaire ou d'une assignation Ă rĂ©sidence avec surveillance Ă©lectronique. La jurisprudence de la Cour de cassation Ă©tablit quâencourt la censure l'arrĂȘt qui confirme une ordonnance de placement en dĂ©tention provisoire sans rĂ©pondre au mĂ©moire dans lequel la personne mise en examen faisait valoir que son Ă©tat de santĂ© Ă©tait incompatible avec une mesure de dĂ©tention provisoireâ Crim. 2 sept. 2009, no ou celui qui omet de rĂ©pondre aux conclusions par lesquelles lâappelant faisait valoir que ses conditions de dĂ©tention Ă©taient susceptibles de mettre sa santĂ© en danger maladie de Crohn et constituaient ainsi un traitement inhumain ou dĂ©gradant Crim. 28 sept. 2016, n° du droit europĂ©en au soutien de la demandeLâarticle 2 de la Convention europĂ©enne de sauvegarde des droits de lâHomme et des libertĂ©s fondamentales protĂšge le droit Ă la vie, et lâarticle 3 de ladite Convention interdit la torture et les traitements inhumains ou dĂ©gradants. En lien avec la question des droits des dĂ©tenus en matiĂšre de santĂ©, la jurisprudence de la Cour europĂ©enne des droits de lâHomme est fournie, au sujet surtout de cet article 3. En effet, la Cour Ă©tablit un lien direct entre le maintien en dĂ©tention dâune personne qui se trouve dans un Ă©tat de santĂ© incompatible avec la dĂ©tention et la violation par lâĂtat de ses obligations au titre de lâarticle 3. Un tel maintien en dĂ©tention est rĂ©guliĂšrement considĂ©rĂ© par la Cour comme constitutif de traitements inhumains ou dĂ©gradants. Dans un arrĂȘt Mouisel c. France, 14 novembre 2002, par exemple, la Cour a conclu Ă la violation de lâarticle 3 en considĂ©rant qu'alors mĂȘme que lâĂ©tat de santĂ© du dĂ©tenu devenait de plus en plus inconciliable avec la dĂ©tention au-fur-et-Ă -mesure que sa pathologie se dĂ©veloppait, les autoritĂ©s carcĂ©rales nâavaient pris aucune mesure spĂ©ciale. En plus de fonder la demande de mise en libertĂ© sur les dispositions du code de procĂ©dure pĂ©nale, il est donc possible dâinvoquer le droit europĂ©en des droits de lâHomme au soutien de la demande. Le Cabinet NEFATI est Ă votre disposition pour tout conseil ou accompagnement, en droit pĂ©nal notamment. Articles similaires
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